FARENHEIT 451 — LE CHAUSSON À L’ENCRE DE SEICHE DE GUY MONTAG

Meeting sur Zoom, call sur FaceTime, live sur Instagram : pendant la période du confinement, certains ont préféré la rencontre d’autres personnages avec… la compagnie des livres !
Une autre façon de s’échapper que de choyer le papier. Sauf si on lui réserve le sort de Farenheit 451, moins heureux, plus brûlant.

Il n’était pas nécessaire d’attendre les sagas Hunger Games et consorts pour découvrir les dystopies sur grand écran. En 1966, François Truffaut s’essayait au genre avec l’adaptation du roman de Ray Bradbury. 
Dans ce futur proche, les pompiers n’ont pas la fonction qu’on leur connait : adieu les chatons, au revoir les feux de maison, leur rôle est de brûler… les livres. Romans, essais, manuscrits ces objets qui rendraient malheureux quiconque les lit doivent disparaitre pour assurer l’égalité d’une nation. Parce qu’à brûler les écrits, les mots et le langage, on réduit en cendre la pensée pour mieux contrôler les troupes alors prêtes à obéir.
Dans ce rôle qu’il tient avec talent, le pompier Guy Montag va soudainement s’éveiller grâce à une voisine institutrice. Il est alors prêt à quitter son bonheur appelé ignorance pour rejoindre une idée de résistance.

L’homme qu’on imagine installé dans sa routine, efficace sur les consignes et pantouflard sur la pensée va finir par cacher lui aussi un ardent secret.

Prêt à s’enfiler les chaussons douillets du pompier ? Attention, pas de piment prévu, pas de carbonisation sur le menu mais la douceur d’un secret qui émerveille…

• La pâte à chausson : 250g de farine ; 150g de beurre ; 3 cuillère à soupe d’eau froide ; sel ; 4g d’encre de seiche pour l’hommage au livre et la noirceur de l’uniforme •
• La garniture : 150g de picota pour la douceurs des écrits à découvrir ; quelques fèves fraîches pour l’épiphanie du lecteur ; sel et poivre •

Commencez par préparer votre pâte brisée (comme l’homme) en amalgamant la farine, le beurre, la pincée de sel, les cuillerées d’eau et l’encre de seiche. Pétrissez avant de former une boule, filmez et laissez reposer 30min au réfrigérateur pour calmer ses ardeurs.
Etalez sur un plan de travail fariné et détaillez des cercles de 10cm de diamètre environ.

Préparez votre garniture en fouettant la ricotta, assaisonnez à votre convenance et ajoutez quelques fèves cuites à l’eau bouillante, mais encore craquantes.

Disposez une belle cuillère de votre mélange sur la moitié de vos disques. Refermez et soudez avec un peu d’eau.
Enfournez dans un four préchauffez à 180°C (oubliez illico cette idée d’hommage par la chaleur !) et laissez cuire 15minutes environ.
Les chaussons craquellent ou éclatent ? N’y verrions-nous pas un signe magistral ? 😉

Disposez sur un lit de mâche et de roquette. Ajoutez quelques noix brisées pour le caractère révolté de ce cher Guy et dévorez !

Devant la caméra de François Truffaut, le fugitif de Farenheit 451 choisit de se réfugier dans la lecture pour s’échapper vers un monde bien plus grand, celui des savants.
De pompier à homme livre, on met l’uniformisation au placard pour choisir sa propre couverture.

🔍 A (re)découvrir : 1984 de George Orwell, pour une autre dystopie immanquable
🍴Et avec ça, on va manger où ? On file avaler un festin littéraire dans sa bibliothèque (parfois) oubliée

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