SORRY TO BOTHER YOU — LES PANCAKES À L’AVOINE DE CASSIUS GREEN

Sorry to botter you est un de ces merveilleux OVNI ciné. C’est un mix de comédie, de critique sociale et de fantastique pop et décalé, un film fou et furieux imaginé par le rappeur américain Boots Riley.
Il a tous les numéros pour vous tenir au bout du fil… de la séance.

Cassius Green, dit Cash, rêve de marquer l’Histoire rapidement. C’est en décrochant un bullshit job dans une boite de télémarketing qu’il met le pied à l’étrier de la course à l’égo, rêvant alors de filer droit vers le cercle très privé des Super Vendeurs, l’élite de la nation. 
Il suffit d’user de sa « white voice » nonchalante pour balader le monde et enchainer les trophées. Il suffit de porter ses œillères pour avancer en restant à sa place de bel étalon, laissant aux autres le soin de défendre ses droits et de se cabrer face à l’esclavagisme.

Ah ce joli monde moderne ! Appétissant comme une montagne que l’on tente de gravir au galop pour atteindre la gloire et la reconnaissance éternelle… et travailler comme une bête !
Echelons d’avoine pour chevaux de traie, travailleurs adorés.

L’everest de pancakes à l’avoine pour un affamé de labeur :
70g de farine (ou l’équivalent d’un sacré paquet de lignes)
70g de flocons d’avoines
190mL de lait fermenté
1 œuf
1 cuillère à soupe de sucre roux
2 cuillères à soupe d’huile végétale
1 cuillère à café de levure chimique
1/2 cuillère à café de bicarbonate de soude alimentaire
1/2 cuillère a café de sel
Quelques gouttes d’extraits de vanille
Une poignée de fruits colorés, de saison ou congelé (comme le sens moral de l’histoire) pour la couleur et l’énergie
1 main généreuse sur le sirop d’érabl
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Mélanger la farine, les flocons d’avoine, le lait, l’œuf, le sucre, la levure, le bicarbonate, le sel et l’extrait de vanille dans un mixeur. Laissez la machine industrielle faire le travail…
Dans une poêle chaude et beurrée, verser votre pâte à pancakes, retournez dès l’apparition de bulles. Empilez-les dans une assiette, ajoutez les fruits et versez le sirop d’érable qui saura aisément imbiber les éléments du haut niveau de son sucre réconfortant.

Sorry to bother you mise fièrement sur l’absurde, en adéquation parfaite avec le libéralisme sauvage qu’il dénonce. A voir !

A (re)découvrir : « Sorry to bother you, the coup de pied dans la fourmilière » par NoCiné (26min)

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