
C’est peut-être pour son titre, pour son côté « film indépendant », pour son scénario et pour ses acteurs ou simplement pour la combinaison de tous ces paramètres que j’attendais de pied ferme la sortie ciné de A Real Pain.
Signé par le génial Jesse Eisenberg, le long-métrage format road-movie comique et mélancolique a depuis fait un sacré chemin puisqu’il s’est imposé dans chaque cérémonie de 7ème art. Meilleur scénario, meilleur acteur dans un second rôle… de quoi finir de convaincre les derniers sceptiques, de quoi vous inviter à filer devant le grand écran pour prendre part au voyage familial et mémoriel.
Faites votre sac à dos, on part avec le stock de mouchoirs.
En l’espace de quelques minutes, on imagine déjà les deux personnages et les deux personnalités. Deux cousins unis comme des frères qui se sont perdus de vue un temps et se retrouvent pour un voyage, à la découverte du passé polonais de leur grand-mère adorée et disparue.
D’un côté, le new-yorkais névrotique à la route bien tracée campé par un Jesse Eisenberg parfait. De l’autre, un banlieusard aussi charmant que fantasque et aux sorties de route inattendues interprété par un Kieran Culkin au sommet. Un duo comique qui promet une sacrée dynamique, deux clichés sympathique qui vont pourtant se révéler plus fins et surprenants qu’il n’y parait.
Benji – qui semble affublé de l’étiquette du gentil parasite nonchalant – s’attire la sympathie de tous ceux qui le croisent. De quoi agacer celui qui l’aime mais qui le connait par cœur Mais derrière ce vernis d’insouciance se cache une profonde fragilité, une réelle douleur qu’il porte comme un sac à dos trop lourd.

Deux cousins, un voyage mémoriel, mais surtout, A Real Pain qu’on découvre au fil du périple et des aventures ; Qui porte qui ? Qui peut encore se relever ? Est-ce encore jouable ou s’agit-il d’une “pain(e) perdu(e)” ?
De quoi nous inviter à (re)découvrir un met classique, revisité version salée.

Le pain perdu du cousin – salé comme la vie et accompagné de légumes racines pour le retour vers ses origines, et vers celles de Mamie Dory.
1 à 2 tranches de pain de seconde fraicheur, un peu à son image
1 œuf
1 grand verre de lait
1 betterave cuite et une betterave crue pour le passage chaud/froid chaud/froid propre à Benji
Epices, huile et tabasco
Dans un assiette creuse, battez votre oeuf, ajoutez votre lait, vos épices et imbibez votre pain du mélange. Déposez le dans une poêle chaude et beurrée et faites cuire de chaque côté.
Servez dans une assiette, déposez une généreuse cuillère de purée de betterave cuite et parsemez de pétales de betteraves crues pour apporter le contraste.
Arrosez d’un trait d’huile et de tabasco. Servez sans attendre.
A Real Pain est un vrai film de scénariste, porté par des dialogues ciselés et des acteurs au sommet. C’est un film sans prétention de mise en scène mais avec un sacré tour de force sur les émotions. Une balade qui affole le cardio !

🔍À (re)découvrir : Le discours de Kieran Culkin recevant son Oscar du meilleur second rôle pour sa prestation dans A Real Pain (3min)