
À l’éveil du Printemps, il est doux de revenir aux jolis contes qui voient éclore l’aventure de l’amitié et la délicatesse de l’attachement. On pourrait s’essayer à nommer les duos amicaux qui émeuvent, rassurent et amusent, mais plutôt que de vous embarquer dans une liste à la Prévert, je préfère vous inviter dès maintenant à (re)découvrir la rencontre et la complicité d’Ernest et Célestine.
C’est en 2012 que le duo d’Ernest et Célestine prend vie sur grand écran. Mais avant de s’animer sur la pellicule, l’ours et la souris se racontaient depuis plusieurs décennies sur les pages de l’auteur et illustratrice belge Gabrielle Vincent. Un joli succès littéraire qui a donné l’occasion à notre ours mal léché et notre petite souris bien curieuse de parcourir de nombreuses aventures ensemble, et d’en faire profiter plusieurs générations de (grands) enfants.
Mais comme toute histoire, il est préférable de commencer par le commencement et de raconter ici la trame du film qui nous rassemble, celui qui porte le nom de nos deux héros et lève le voile sur leur rencontre.
Parce qu’un ours et une souris n’ont pas grand-chose en commun et aucune raison de se côtoyer. Tout l’inverse même puisque dans le monde des souris, Célestine le sait bien, le grand méchant ours est à redouter ! Pourtant, la curiosité de notre petit rongeur l’amènera droit dans la patte de l’ours et des services rendus entre les deux leur offriront l’occasion de faire connaissance et d’oublier les préjugés inhérents à leurs espèces et à leurs différences ; car dans le monde d’Ernest et Célestine, les souris vivent dans le monde souterrain quand les ours sont à la surface, et la cohabitation n’est pas admise. Mais voilà, eux, ils souhaitent… vivre ensemble !

N’en déplaise aux autres, Ernest et Célestine sont bien décidés à nourrir leur amitié ! Qu’importe leurs différences, qu’importe les règles et la bienséance. Un ours et une souris ont bien plus en commun qu’il n’y parait, à commencer par des affaires dentaires, une passion pour la créativité et une compréhension de l’autre.
Alors pour le duo que tout semble opposer, on s’assurera de rassembler autour d’une assiette printanière colorée composer de dents de loup à la saveur de l’ail des ours 😉 Rien ne grand méchant là-dedans !

Les dents de loup de la petite souris
90g de beurre mou
90g de parmesan
1 œuf
120g de farine
1 bouquet d’ail des ours
Quelques légumes (pois gourmand pour la saison printanière, betterave jaune et radis rouges pour le monde souterrain, roquette pour la saveur poivrée)
Une vinaigrette au miel pour le contraste… et l’affection certaine d’Ernest.
Commencez par préchauffer votre four à 180°C.
Travaillez votre beurre pommade en ajoutant l’ail de ours mixée et le parmesan. Incorporer l’œuf, la farine.
Beurrez généreusement votre moule (une tôle ondulée qu’on s’amusera à recréer avec des feuilles de papier d’aluminium, si jamais !) et déposez au creux de chaque sillon deux petites cuillères de pâte en prenant garde à bien les espacer – la pâte s’étendra à la cuisson.
Faites cuire 15min au four et patientez jusqu’au refroidissement. Pendant ce temps, préparez vos légumes.
Dans votre assiette, déposez vos dents de loup et ajoutez votre garniture printanière, comme un joli clin d’œil à la palette colorée de Célestine, l’artiste !
Ernest et Célestine est un joli conte animé qui donne une place de choix à la tolérance. Par ce que l’histoire est belle et les dessins sont merveilleux, il est bien difficile de ne pas tomber sous le charme du film de Benjamin Renner, Stéphane Aubier et Vincent Patar.

🔍À (re)découvrir : L’extrait de la rencontre entre Ernest et Célestine (2min)