ADIEU PARIS — LE POIREAU VINAIGRETTE DE MICKAËL

Hâtez-vous à la table des plus grands ! Ce midi, Edouard Baer vous convie à déjeuner avec quelques légendes du monde artistique. Petits plats et grandes gueules pour moment mémorable : tenez-vous à carreaux pour le joli Adieu Paris.

Aux côtés de quelques personnalités parisiennes vieillissantes, on ne plaisante pas avec les principes et on ne déroge pas à la tradition. Une fois par an, un déjeuner mythique à la Closerie des Lilas rassemblant les habitués et un nouvel invité. Une fois par an, des hommes qui se retrouvent autour d’un pot-au-feu et d’une auto-critique plus ou moins cynique.
Irrités, dépassés… ils sont grandiloquents le temps d’un instant : malgré le panache et la légende, la table semble perdue dans un passé oublié. 

Encore accrochés à ce rendez-vous qu’ils ne peuvent pas manquer, l’un d’eux a pourtant compris que c’était la fin du jeu.
Comme les poireaux vinaigrette retirés du menu, Mickaël choisi de tirer sa révérence. Il ne viendra plus.

Le poireau vinaigrette tant attendu :

Un poireau
Une cuillère à café de moutarde au pinot noir, évidemment
Quelques généreuses cuillères d’huile de noisette et de vinaigre de vin, tant qu’à faire
Une poignée de noisettes
Un peu d’échalotes et de fleurs comestibles pour le clin d’œil au Clos

Lavez votre poireau. Coupez le vert relativement grossièrement et plongez-le dans une casserole d’eau froide salée. Faites cuire une quinzaine de minutes environ. Mixez (passez au chinois si vous avez la foi) et réservez.
Coupez votre blanc de poireau en petit tronçons et démarrez ici aussi la cuisson à l’eau froide et salée, pour quelques minutes à peine – la cuisson sera “al-dente”, à vérifier au couteau.
Préparez votre vinaigrette en mélangeant votre moutarde, votre huile, votre vinaigre et quelques noisettes torréfiées et concassées.
Dressez ! Un fond de jus vert, vos poireaux fièrement dressés sur l’assiette et bientôt recouverts de votre vinaigrette. On ajoutera quelques pétales de fleurs pour la finesse avant de servir.

Ode aux bistrot parisiens, aux figures d’avant, au spectacle du vivant.
Avec Adieu Paris, Edouard Baer salut avec sympathie ce petit monde qui laisse place à un autre.

🔍 À (de)découvrir : Edouard Baer sur France Inter « Entre gens de la même génération, on joue a qui a le moins mal vieilli. » (10min)

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *