ANORA — LA TARTE FLAMBÉE AU POTIMARRON D’ANORA

Alléluia, Anora est enfin là ! Célébré et récompensé par la Palme d’Or à Cannes, le dernier film du réalisateur Sean Baker s’offre au grand public. À notre tour de découvrir l’histoire d’amour du cinéaste américain, l’aventure d’une strip-teaseuse de Brooklyn qui s’apprête à se transformer en une Cendrillon des temps modernes après avoir fait la rencontre du fils d’un oligarque russe.
Aussi simple que ça ? Ne vous y trompez pas 😉

Décerner la Palme d’Or à Anora, c’est choisir de mettre un coup de projecteur sur un genre rarement remarqué dans cette compétition de cinéma, celui de la comédie. Plus habitué à acclamer les drames, c’est vers l’humour et la légèreté que c’est tourné la profession. Alors que s’est-il passé ? Cannes miserait il sur les films populaires ? Pas tout à fait ! Car Anora est une comédie qui tire sur la mélancolie et choisit de mettre en scène des personnages oubliés de notre société : les travailleuses du sexe.

À la façon d’une Pretty Woman, la jeune Anora voit son destin changer lorsqu’un client régulier richissime lui propose de passer la semaine à ses côtés. Plus encore quand ce dernier, un gamin hors sol, lui propose de l’épouser.
Si tout s’apparente à un conte de fée, le rêve semble prendre fin lorsque les parents sont informés des noces… qu’ils comptent bien faire annuler. Ils feront alors appel à leurs hommes de main pour régler cette affaire.

Anora est une Cendrillon des temps modernes qui a troqué ses habits de prostituée pour une garde de robe de milliardaire russe et à qui l’on demande de regagner sa citrouille et sa condition sans poser de question.
Un peu naïve, un peu rêveuse, la jeune femme tentera tout pour conserver son nouveau rôle d’épouse et de flambeuse. Pour elle, on s’appliquera donc à concocter une tarte flambée revisitée avec option potimarron pour le conte de fée (bientôt grillé).

Alors Anora est-il une jolie et classique comédie romantique ? Loin s’en faut. Comme à son habitude, Sean Baker va gratter sous le vernis du rêve américain. Si on s’amuse des situations parfois fantasques voir burlesques que rencontrent les personnages, on s’émouvra aussi du tragique de la situation.
A découvrir en salle (évidemment) !

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