Doux et étrange, fantasque et plus sombre, le film culte d’Emir Kusturica nous fait naviguer dans les rêves et dans leurs revers à travers le voyage d’Axel.
Bienvenue dans un monde à part, bienvenue dans Arizona Dream.
Axel vit à New-York et dans ses rêves et se rend en Arizona pour assister au mariage de son oncle. De ce voyage anodin vont naître des rencontres majeures amenant le jeune-homme à mêler ses rêves à ceux des autres et à nous embarquer dans une fable fantastique où le réel se trouble peu à peu, nous interrogeant alors sur la nature des sujets et des aspirations de chacun.
Les poissons volent, les Cadillac s’empilent jusqu’à la Lune, les machines ailées se construisent… tout est possible, mais rien ne dure. Et les réveils sont parfois rudes.
On plonge dans un inconnu, on navigue d’un élément à un autre et on traverse les émotions dans une surprise totale.
Pour Axel, on associera la douceur enfantine d’une brioche perdue (moelleuse comme un oreiller) au sel de la vie. Voyageons vers la recette colorée du rêveur, en associant une étrange palette de saveurs.
La brioche iodée :
Une belle tranche de brioche
2 œufs entiers
20cL de lait frais
100g de ricotta pour le nuage
3 cuillères à café d’œufs de saumon pour celui qui navigue à contre-courant, ou d’œufs de poisson volant (un lien encore plus évident)
Quelques tomates cerise pour la référence au ballon rouge
Des lamelles de pomme granny pour l’acidité
Des lamelles d’algues nori pour la note sous-marine
Quelques brins d’aneth
Et un trait d’huile (d’olive) pour le mécano
Dans un saladier, cassez vos œufs et mélangez avec le lait. Plongez votre brioche dans le mélange et laissez la s’imprégner quelques minutes de l’appareil lacté.
Dans une poêle bien chaude, faite cuire votre brioche sur chaque face. Retirez du feu une fois dorée.
Dressez dans une assiette et agrémentez d’un généreux nuage de ricotta assaisonné de quelques notes de jus de citron, sel et poivre. Ajoutez-y vos œuf de poisson, vos tomates cerises préalablement rôties quelques minutes au four. Des lamelles de pommes, des lamelles d’algues, un peu d’aneth et tout y est.
Un ensemble coloré mêlant sucré, salé, acidulé. De tout pour faire un rêve.
Arizona Dream est de ces films inclassables qui bascule d’un genre à l’autre en une seconde. Une poésie unique, souvent douce et parfois cruelle, révélant les inquiétudes et les ombres douloureuses des rêves.
Si l’univers du cinéaste Emir Kusturica peut paraitre nébuleux, il est en tout cas empli de sens et de questionnements : impossible de rester indifférent.
🔍 À (re)découvrir : L’incroyable BO du film – Iggy Pop & Goran Bregovic “In the Death Car” (5min)