BORDER LINE — LES PIMENTS PADRО́N NOYÉS DANS LA SAUCE RANCH DE DIEGO ET ELENA

Si les aéroports sont des lieux qui appellent à l’évasion, ils s’apparentent aussi, parfois, à des zones de tensions. C’est ce que raconte Border Line, le film en huis clos du duo vénézuélien Alejandro Rojas et Juan Sebastián Vasquez

Un couple, deux passeports, une administration américaine à l’allure de cow boy. Le décor est planté, préparez-vous pour un film remarquablement efficace.

Diego et Elena sont un jeune couple de trentenaires prêts à changer de vie pour tenter l’aventure américaine. Quitter Barcelone pour les US, s’imaginer découvrir une terre d’accueil où tout devient possible : voilà le rêve des amoureux. Pourtant, les bras qu’on attendait grands ouverts pourraient bien être plus musclés que prévu… 

Border Line raconte ce passage à la frontière américaine, cette étape qui se transforme parfois en interrogatoire surprise  et en bouleversement de vie. Diego et Elena sont-ils le couple qu’ils prétendent être ? Quelles sont leurs véritables motivations derrière ce changement de vie ? L’administration américaine monte sur ses grands chevaux pour jouer au cow boy et s’assurer de protéger ses verts pâturages des prédateurs malveillants.

Border Line propose un huis clos haletant où tout pourrait bien basculer en un instant. C’est dans une pièce aveugle de l’aéroport de New York que nous sommes enfermés avec le couple de suspects. 

Prêts à cuisiner les deux hispanophones, l’administration américaine n’hésite pas à faire du zèle et à déballer leurs moindre secrets pour les faire vaciller.

Pour ce couple inquiétés, on imaginera des piments padron noyés dans une sauce… ranch.

C’est avec cette salle d’interrogatoire sombre que Border Line met en lumière les dérives de l’administration des frontières américaines. Le duo de réalisateurs offre un thriller percutant, à voir absolument !

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *