Combien d’attestations générées ? De justificatifs de domicile mis à jour ? Combien de documents administratifs, de petites lignes jamais lues et de signatures réalisées ? Un monde de papiers, de règles révisées et une dé-responsabilisation certaine. Quelle beauté que la modernité ! Qu’on se rassure, toute ressemblance avec la situation actuelle ne saurait…que confirmer la justesse du chef-d’œuvre de Brazil, réalisé par le génie Terry Gilliam 😏
« Quelque part, dans le XXème siècle » le bureaucrate Sam Lowry se contente de son quotidien insipide en s’assurant la saveur de l’exotisme dans ses rêves où il se transforme alors en héros romantique.
Individu relativement invisible aux yeux du régime totalitaire et aliénant auquel il participe, il se transformera en ennemi de l’Etat dès l’instant ou il tentera de corriger une erreur administrative. Remplacer la règle par la réflexion (notamment) pour les beaux yeux d’une jeune-femme, c’est filer vers ses rêves, courir à sa perte.
Le cauchemar de la paperasse, le rêve d’un asile : c’est une combinaison culinaire qu’on imagine en mille-feuille exotique pour assurer une pile de feuilles appétissantes et garnies d’espoir !
Le dessert au gout d’ailleurs du fonctionnaire rêveur (3 parts) :
1 pâte feuilletée
Un peu de sucre glace
1 ananas sucré
250g de mascarpone
20cL de crème liquide entière
1 cuillère à café de poudre de vanille
3 cuillères à soupe de sucre glace
1/2 citron vert – zeste et jus
Commencez par préchauffer votre four à 180°C. Déroulez votre pâte, détaillez 9 cercles. Saupoudrez de sucre glace et enfournez pendant 40min après avoir pris soin de recouvrir vos pâtes d’une plaque, évitant ainsi de laissez le feuilletage prendre son envol.
Sortez votre mascarpone et votre crème du réfrigérateur. Mélangez-les dans un bol, ajoutez votre vanille et vos cuillère de sucre glace et mélangez au fouet. Transvasez votre préparation dans une poche à douille et réservez au frais.
Coupez la tête de votre ananas (qui a besoin de réfléchir ?) et déshabillez-le de son écorce. Prenez le soin de retirer les yeux (version moderne de 1984 certes, mais sans Big Brother) et détailler des cubes et versez le jus d’un demi citron-vert.
Attaquez-vous au montage : un cercle de pâte dorée, l’alternance de cubes d’ananas et de crème pochée. Répétez le procédé et terminez en couvrant votre mille-feuille d’un dernier cercle, simple rouage d’une machine huilée beurrée.
Il ne reste plus qu’à tout détruire !
Brazil est une satire qui vise en plein cœur ! Avec une esthétique grotesque et un propos qui n’a clairement pas pris une ride, Terry Gilliam s’applique à nous donner le vertige de la société contemporaine.
Pas de doute, on signe tout de suite.
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