Emilia Pérez est l’un des films les plus attendus de la fin d’été. Récompensé à Cannes du Prix du Jury et du Prix d’interprétation pour ses actrices, le dernier film de Jacques Audiard a bousculé la croisette et pourrait bien subjuguer ses spectateurs. Il faut dire que le mélange des genres a de quoi intriguer : du thriller… et de la comédie musicale ! Qui aurait imaginé le cinéaste français proposer l’histoire d’un narcotrafiquant mexicain en transition, et en chansons ?
Préparez-vous à découvrir un film à la fois multiple et unique. Préparez-vous à rencontrer Manitas, et Emilia Pérez.
À travers Un Prophète, devant De rouille et d’os, à la rencontre des Sisters Brothers, on décèle chez Audiard, un certain talent pour filmer la violence, ce qu’elle provoque et ce qu’elle dit de nous. Cette thématique récurrente dans son œuvre ne s’oublie pas dans son dernier film mais ne tarde pas à se mêler à un genre inédit pour lui, celui de la comédie musicale. D’abord pensé comme un opéra, c’est sous cette forme qu’Emilia Pérez s’inscrit sur le grand écran, avec la mariage de deux genres qui semblent pourtant contraire.
Parce qu’Emilia Pérez, c’est une affaire de dualités qui s’aimantent. Par sa plastique donc, et par son sujet – le narcotrafiquant violent et rustre bientôt mué en une femme aimante et bienfaisante. Sous la cuirasse du criminel se cache une femme qui ne demande qu’à fuir pour naitre, qu’à tout quitter pour enfin exister.
Emilia Pérez vous invite au Mexique pour découvrir l’explosif Manitas qui cache en lui une douce Emilia. Laissez vous tenter par ce personnage aussi ambivalent que bouleversant pour qui on cuisinera quelques piments qui cachent un cœur étonnant.
Les piments farcis et frits d’Emilia
d’après une recette géniale signée The Social Food
Quelques piments verts frais, un ingrédient phare et puissant du Mexique
De la farine, un œuf et de la chapelure, pour l’armure de panure frite du dur à cuire Manitas
Une burrata crémeuse et douce au cœur, façon Emilia
Un peu de citron pour l’acidité du personnage
Un contraste piquant et doux, parfait.
Commencez par laver et épépiner vos piment verts. Préparez la farce en mélangeant la burrata et le zeste d’un citron. Assaisonnez. Remplissez les piments de ce mélange avant de les passer dans une panure à l’anglaise.
À cuire dans un fond d’huile de friture bouillonnant (comme les chansons) avant de déguster.
Emilia Pérez ne ressemble à personne (et à aucun autre film). À la fois vibrante et violente, la comédie musicale signée Jacques Audiard m’a diablement conquise. On pourrait reprocher à ses personnages d’être manichéens par endroit et de connaitre des trajectoires un peu floues, je ne le contredirai pas. Pour autant, le film se découvre et se savoure avec émotions, et risque bien de rester en mémoire pendant longtemps.
🔍 À (re)découvrir : Le trio d’actrices au micro de Telerama pour parler de l’aventure et de leur rôles dans Emilia Pérez (6min)
J’ai pas compris l’histoire du personnage double mais du coup ça m’intrigue 😄 les poivrons en revanche c’est impossible 😅
L’histoire du narcotrafiquant qui change de sexe pour devenir… Emilia Perez 😉
Un jour tu changeras d’avis sur les poivrons et les piments !
J’ai adoré le film et ton analyse
Oh merci !