KINDS OF KINDNESS — LE TARTARE D’HUÎTRES EN RAVIOLE D’EMILY

Yorgos Lànthimos est aujourd’hui l’un des réalisateurs chéris des festivals. Après le succès de Poor Things qui enchantait La Mostra de Venise et offrait un Oscar à son actrice principale, le voilà (déjà) de retour avec Kinds of Kindness, un triptyque grinçant et étonnant.
Le cinéaste grec confirme son affection pour les films qui provoquent et suscitent des réactions d’adoration ou d’aversion chez les spectateurs. Nouveau pari, nouvelle réussite caustique.
Prêts à tenter l’expérience ?

Après le film d’époque déjanté de The Favourite, le conte sur pellicule de Poor Things, Yorgos Lànthimos retrouve Emma Stone pour la troisième fois consécutive dans Kinds of Kindness. Pour cette nouvelle collaboration, ce sont trois rôles qu’elle endosse. Un personnage par court-métrage et par histoire. Si les trois scénarios semblent complètement déconnectés les uns des autres, on y retrouve pourtant quelques constantes : le casting donc, mais surtout le thème central, celui des relations aux autres et plus particulièrement de l’emprise. Des rapports de force et de domination teintés de bestialité, d’humour et d’une certaine absurdité.

Dans chacun de ces courts-métrages, Emma Stone prend une place de plus en plus centrale jusqu’à devenir le pivot de troisième volet du triptyque en campant une Emily fascinante. Récemment membre d’une secte dont on ne fera que deviner les enjeux et les mœurs, elle est en quête d’une femme aux pouvoirs surnaturels, mais saura t-elle trouver son graal ?

Kinds of Kindness s’amuse de la condition humaine et révèle des histoires d’emprises terriblement cruelle. Pour Emily, l’héroïne à la recherche de la perle rare qui avance sous le joug de gourous, on imaginera un tartare d’huîtres enfermé dans une raviole de betterave rouge.

Yorgos Lànthimos aime provoquer, quitte à agacer. Pas de doute que Kinds of Kindness saura susciter le débat ! Pour moi, le format du triptyque et la déclinaison thématique valent au moins un détour en salle parce que rien n’est meilleur qu’une découverte filmique sur grand écran 😉

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