KRAMER VS KRAMER — LE PAIN PERDU DE TED KRAMER

Si on saura répondre sans grande difficulté à la question de la préférence entre un sorbet et une crème glacé, le choix risque de s’avérer plus compliqué s’il se pose entre deux monstres sacrés : Dustin Hoffman ou Meryl Streep ? Encore plus sévère si on considère qu’il s’agit d’un autre dilemme : Kramer vs Kramer ?
En 1979, le réalisateur Robert Benson imaginait un couple mythique en plein déchirement, se disputant la garde d’un enfant…

Un père, une mère et Billy, un petit blond mignon. Attention, pas question de rester sur le portrait de la famille américaine exemplaire. La caméra du réalisateur ne filme pas l’idéal mais décompose le cadre familial pour y mettre une épaisse couche de réel avec les sujets de la séparation, de la mono-parentalité, de la justice et du regret.
Parce que Joanna ne trouve pas sa place dans le couple et dans la famille qu’elle a construit avec Ted, elle décide de tout quitter, laissant son fiston dans les bras ballants de son papa. Le publicitaire un peu paumé va revoir la définition de son rôle de père, désormais célibataire.

Nouveaux rituels et nouvelle complicité qui se découvrent du petit-déjeuner jusqu’au coucher… avec une recette intemporelle, celle d’un homme déboussolé qui, petit à petit rassemble tout ce qu’il faut pour offrir à Billy une éducation riche et complète – comme un pain perdu cuisiné à 4 mains.

Un petit-déjeuner d’un nouveau duo pas si égaré :

4 épaisses tranches de pain de mie – idéalement laissé de côté un peu trop longtemps, comme la maman
1 œuf battu
Un peu de lait demi-écrémé et de sucre
Du beurre, du beurre d’amande
Des noisettes et amandes concassés – pour le clin d’œil à l’enfant parfois turbulent qui sait comment agacer le parent

Dans un bol, mélangez l’oeuf battu, le lait et le sucre. Plongez-y les tranches de pain et laissez-les s’imbiber. Placez sur une poêle chaude dans laquelle vous aurez laisser fondre et frémir une belle noisette de beurre.
Laissez dorer du premier côté, puis du deuxième. Servez avec quelques traits de beurre d’amande et de fruits à coques.

Sans tasse et sans goût carbonisé, le petit-déjeuner de Ted et Billy est servi !

Avec retenue et raison, Kramer vs Kramer promet un film tout en équilibre : jamais amer, loin d’être trop sucré, la balance est parfaite. Et les 5 Oscars de 1980 semble avoir rendu justice à l’œuvre de Robert Benson 😉

🔍 A (re)découvrir : « Mon fils ma bataille » de Daniel Balavoine (4min09)
🍴 Et avec ça, on va manger où ? Chez French Toast and Co pour l’amour du pain perdu et la douceur d’un nid brioché, salé ou sucré – Paris 17 et Défense

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