Aussi génial que généreux, Alexandre Dumas serait-il le scénariste ciné le plus talentueux ? Car Le Comte de Monte-Cristo est sans doute l’œuvre littéraire la plus adaptée sur grand écran avec 18 versions au compteur. Loin d’avoir épuisé toutes ses possibilités, on peut désormais ajouter une nouvelle proposition avec celle d’Alexandre De La Pattelière et de Matthieu Delaporte. Avec leur relecture filmique, le duo offre à Pierre Niney l’un des plus beaux rôles qui puisse exister en incarnant Edmond Dantès et le Comte vengeur.
Tenez-vous prêts pour le grand spectacle de l’été, tenez-vous prêts à être époustouflés !
Si Dumas noircissait les pages de son roman au 19ème, son œuvre est loin d’avoir pris la poussière. En abordant des thèmes intemporels tel que l’injustice ou la force du pouvoir, le texte résonne à toutes les époques. Et à chacune d’elle, on peut s’attendre à une nouvelle interprétation, une nouvelle partition. Bien que la trame ne soit plus une surprise, les découpages qui ont été réalisés dans ce long-métrage du Comte de Monte-Cristo lui offrent un visage inédit avec des décors fabuleux, une lumière réussie et un jeu de transformations dantesque !
L’histoire de l’homme accusé à tort le jour de son mariage, emprisonné des années durant et qui parviendra à s’échapper pour se muer en un justicier est plus haletante que jamais. Avec Edmond Dantès, on connait l’innocence et l’incompréhension, avec Monte-Cristo, on se familiarise avec la manipulation et la folie.
Le Comte de Monte-Cristo raconte t-il un désir de justice ou une soif de vengeance ? Un savant mélange pour un homme redoutable porté par une fureur monstrueuse.
Edmond Dantès est un être complexe et multiple qui se façonne au fil des années et des rebondissements. Pour lui et pour ses alter-egos qui on imaginera une recette qui joue avec les éléments : une poire pour le jeune-homme trop docile, du thé noir pour la sombre vendetta qui infuse lentement et de la meringue pour maquiller sa personne et servir sa machination.
La poire meringuée du Comte justicier
2 poires mures pour celui qu’on prenait pour un bête bouc émissaire
1 sachet de thé noir pour la vengeance qui infuse
accompagné de 25cl d’eau, 1 cuillère à soupe de sucre roux et une gousse de vanille
Une meringue à l’italienne pour maquiller et masque celui qui se cache derrière le Comte avec…
1 blanc d’œuf, 25g d’eau et 65g de sucre
Epluchez vos poires et débarrassez-les de leur trognon (un homme décidément abimé !)
Faites infuser votre thé dans l’eau bouillante. Ajoutez le sucre, la gousse de vanille et faites chauffer jusqu’à ébullition avant de pocher vos poires pendant 35 min environ (couvrez la casserole en vous assurant de laisser une petite ouverture qui permettra l’échappée.
Laissez refroidir dans la casserole.
Préparez votre meringue à l’italienne en séparant les blancs des jaunes. Préparez votre sirop de sucre faisant chauffer jusqu’à 121°C l’eau et le sucre. Une fois arrivé à température, versez en filet sur vos blancs montés en neige. Continuez à battre jusqu’à ce que votre bol soit tiède.
Passez enfin au montage. Egouttez vos poires et placez-les sur des assiettes individuelles. Recouvrez de meringue à l’aide d’une spatule et passez au chalumeau pour dorer le fruit déguisé. Vous pouvez y ajoutez quelques éclats d’amandes pour le clin d’œil final à celui qui avait été (rudement) mis à l’amende.
Le Comte de Monte-Cristo est une revisite du roman de Dumas carrément dantesque ! On redécouvre avec plaisir et peine le destin de cet homme dévoré par la vengeance. On conteste, on désespère et on rugit avec lui.
C’est un plongeon réussit dans cette œuvre magistrale à découvrir au plus vite dans toutes les salles.
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