LOVE & MERCY — LE BURNT CHEESECAKE DE BRIAN WILSON

Allez savoir si c’est l’été, le souvenir des plages et des surfeurs à l’assaut des vagues mais ma playlist s’est mise au son de la Californie et des sixties avec les Beach Boys. Jolie occasion de compléter le voyage musical par un rattrapage cinéma en visionnant le biopic Love & Mercy.
Ici, le réalisateur Bill Pohlad ne met pas une simple page Wikipédia sur grand écran mais propose une lecture en deux temps de la tête pensante du groupe, Brian Wilson.

Les Beach Boys avaient l’envie de devenir les Beatles californiens avec leurs cinq têtes bien coiffées et leur musique pop qui enchantaient le public. Folle ambition pour ces garçons ! Un rêve particulièrement tenace pour le discret leader du boys band, Brian Wilson. Moins à l’aise dans la lumière des tournées que dans l’ombre, c’est dans les studios qu’il donne au groupe la direction du vent et sa force créative. Avec ses méthodes inédites et ses idées étranges, il étonne voire inquiète, lui qui s’apprête pourtant à donner naissance à une œuvre majeure de la musique.
On le découvre dans ses années de génie incompris et dans sa période de déprime ; les sixties font écho aux nineties, deux époques contrastées pour Brian.

Brian Wilson a donné sa douceur et sa singularité aux Beach Boys en inventant une musique unique accompagnée de paroles mélancoliques. Un pur produit sucré américain qu’o découvre aussi sérieusement abimé, comme brûlé par la grâce.
Pour l’artiste, on s’aventurera vers un burnt cheesecake, une spécialité basque fantastique pour le clin d’œil quelque peu francisé à la “west coast” 😉

Love & Mercy vous embarque dans un biopic follement réussi, qui jongle avec la douceur et la noirceur du génie. On ressort de la séance (ou du visionnage) avec un appétit musical certain, et une envie de redécouvrir la vie de Brian Wilson, ce fantastique musicien.

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