MÉGALOPOLIS — LE TIRAMISU CASCADE DE CÉSAR CATALINA

On doit à Francis Ford Coppola quelques chef-d’œuvres incontestés du cinéma – Le Parrain, Apocalypse Now, Dracula…  Des films devenus cultes qui ont fait son nom et façonné sa réputation. Après une longue absence sur la scène du 7ème art, il devenait urgent de le retrouver derrière la caméra. Alléluia, le dernier Festival de Cannes lui a offert le plus beau des grands écrans pour revenir dans l’arène et présenter son péplum murit depuis des décennies, son mégalo Mégalopolis qui a autant reçu les foudres que l’admiration des critiques.
Fabuleuse fable ou foirade totale ? Qu’en est-il du dernier film épique du génie

En mai dernier, il était relativement évident que le maitre Coppola ne repartirait pas avec une seconde Palme d’Or tant les retours de Mégalopolis étaient mitigés. Perçu comme un navet, un immense raté, un foutoir sans nom, une tentative manquée… il n’en fallait pas moins pour attiser encore davantage ma curiosité.
Comment imaginer un tel loupé lorsqu’il s’agit d’un des rois du cinéma ?

Mégalopolis, c’est la fable futuriste d’un monde en plein déclin et à la recherche d’un renouveau.
Dans la cité de New Rome – hybridation évidente de New-York et de Rome, du capitalisme poussé à son paroxysme et de la décadence de l’empire romain – s’affrontent César Catalina, architecte progressiste, et Franck Cicéro, maire conservateur. Deux hommes pour deux visions, deux hommes pour deux idéaux d’un nouveau monde à construire.
Autour de ce duel se joueront d’autres histoires ; d’amour, de jalousie, d’envie (et) de pouvoir.

Comment mettre en assiette le Mégalopolis de Coppola ? En s’intéressant plus précisément à son César Catalina 😊 Pour l’architecte mégalomane, on construira un monument italien revisité avec un tiramisu aussi décadent que New Rome, décidé à ensevelir les étages d’une société en mousse, prêt à s’étendre sur une cité en mal de rêverie.

Mégalopolis serait-il le dernier film de Francis Ford Coppola ? Celui dans lequel il aura plongé toutes ses envies et toutes ses fantaisies, quitte à faire de son péplum un long-métrage parfois brouillon, parfois trop bavard ? Un certain manque de finesse et quelques moments de cinéma fabuleux. Un mélange étonnant et déroutant qui, il faut l’avouer, me laisse un peu sur le carreau. Comme un bon tiramisu, il faut parfois laisser reposer le morceau avant de pouvoir le savourer 😉

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