David Lynch fait partie de ces réalisateurs devenus des mythes, dont la caméra, le sens esthétique et le mystère se sont façonnés pellicule après pellicule. Loin d’être consensuel, le cinéaste a imposé son regard et ses énigmes au monde du cinéma. Il est, il était, il restera l’un des artistes polyvalents les plus intrigants de son époque. Qu’on aime ou qu’on s’interroge, sa disparition nous invite à retrouver ses œuvres sur nos écrans pour décortiquer les idées, percer les secrets.
Avec le cultissime Mulholland Drive, on s’invite dans un Hollywood fantasmé résolument mental, où les rêves se mêlent au cauchemar. Prêts pour la virée à L.A ?
L’artiste a partagé sa vision du monde, la vision de ses mondes, à travers la photographie, la sculpture, l’animation, les séries… le cinéma. Chaque forme d’expression lui a valu des sourcils froncés, parfois levés, des exclamations aussi, beaucoup. Et parmi le format favori du cinéma, on reconnait l’obsession pour le mystère, et l’absence constante pour la sur-contextualisation. Il n’y a pas à décortiquer pour le spectateur, c’est à chacun d’interpréter et de vivre l’œuvre qui lui est présentée, comme il le précisait.
Lorsqu’il réalise Mulholland Drive, il offre au 7ème art un long-métrage qui deviendra culte et s’empressera d’être acclamé à Cannes, aux Oscars, et dans les plus grandes revues. Il s’agit là d’un film majeur qui transgresse les codes pour en écrire d’autres, et qui, l’air de rien, en emprunte quelques uns à son absolu, Le Magicien d’Oz.
C’est ainsi qu’on plonge dans un monde jusqu’alors inconnu et qu’on découvre avec un autre regard la ville d’Oz ou plutôt, “the city of dreams” perchées sur les collines du sacrosaint Hollywood. On ne suivra pas un chemin de briques jaunes, mais le labyrinthe tortueux d’un thriller psychologique.
Dans Mulholland Drive, on découvre une ville rêvée et des mystères par milliers. Parmi eux, celui d’une femme ayant perdu la mémoire, que l’ingénue et aspirante star Betty tentera d’aider en parcourant les indices semés dans le monde de Hollywood. Mais la réalité est-elle celle que l’on pense ? Il est grand temps de se perdre avec elles pour embrasser pleinement l’histoire racontée par David Lynch !
Hommage à l’égarement chimérique de la ville angélique de Californie, on s’essayera aux palmiers perdus pour l’intrigante Betty pas (si) candide.
Les palmiers perdus, ou l’image (gourmande) des rêves échappés
1 pâte feuilletée pour les mille textes et sous textes de l’œuvre
2 belles poignées de sucre doré comme le monde lumineux d’Hollywood
1 œuf et 1 petit verre de lait pour plonger les palmiers dans le monde perdu et désenchanté
120g de myrtilles pour la mélancolie bleue
Commencez par réaliser vos palmiers sucrés en déroulant votre pâte feuilletée et en y déposant les 3/4 de votre sucre doré. Roulez les deux côté jusqu’au milieu pour former deux cylindres reliés. Mettez au congélateur une vingtaine de minutes pour sceller l’union de ces deux éléments (qui n’en font qu’un). Découpez des segments de 2 cm d’épaisseurs, placez sur une plaque et saupoudrez du restant de sucre.
Dans un four préchauffé à 200°C, faites cuire au grill pendant 20min environ. Réservez.
Préparez votre appareil en mélangeant votre œuf battu avec du lait.
Dans votre plat, placez vos palmiers, déposez vos myrtilles, recouvrez de votre appareil et passez au four préchauffé à 180°C pour 15min environ.
Les palmiers sont là, perdus et délicieux.
Qu’ils soient rouges, verts ou bleus, David Lynch nous invite à ouvrir les lourds rideaux de velours du spectacle et à plonger dans un autre univers. On navigue à travers les rues bordées de palmiers et la psyché des personnages. On se perd dans un jeu de contrastes et d’illusions qui composent ce thriller psychologique emblématique. On se perd dans les dédales de Mulholland Drive…
🔍À (re)découvrir : Lynch/Oz – le documentaire passionnant qui raconte les liens entre l’artiste et l’oeuvre mythique (1h33)