NIKI — LA TOMATE BURRATA GIVRÉE DE NIKI DE SAINT PHALLE

Avant de prendre le chemin de la rentrée, il est bon de s’évader encore avec le rattrapage ciné de l’année passée. Après avoir fait un tour dans le Jura, rien de mieux que de s’abandonner dans un monde imaginaire, celui d’une artiste et d’une femme fabuleuse.
Bienvenue dans l’univers coloré de Niki de Saint Phalle qu’on découvre à travers le biopic de Céline Salette, bienvenue dans la vie de Niki.

Les biopics, les biopics, les biopics… amour haine pour le genre où l’on se perd parfois dans un format Wikipédia, où l’on découvre parfois des petits bijoux qui parviennent à composer brillamment avec leur sujet. Il ne s’agit pas forcément de tout montrer, de tout expliquer, de tout raconter. Mais de jouer avec les angles et les séquences pour dévoiler un peu, pas trop.
Céline Salette que je connais davantage sur le grand écran, est passée du côté de la réalisation pour donner à voir le visage de Niki, avant qu’elle ne devienne l’artiste renommée que le monde connait. La réalisatrice s’intéresse à la femme et à sa naissance de plasticienne en dévoilant sa sensibilité et ses traumatismes, aussi.

Qui est Niki ? Est-ce une mannequin, une comédienne, une mère au foyer créative… une folle ? Niki est une femme qui se construit au fil des années et des épreuves, qui se découvre petit à petit et s’affranchi des diktats pour se révéler artiste. Jouant avec les couleurs, les matières et l’imaginaire, elle invente un monde singulier qui étonne et détonne avec son époque.
Pour la plasticienne adorée, on s’aventurera dans une recette qui joue avec des ingrédients simples et des méthodes originales, une burrata recouverte de tomate givrées – une entrée en décalage mais qui promet de marquer.

Pour Niki, la réalisatrice Céline Salette n’a pas eu la possibilité de montrer les oeuvres. Une contrainte qui aurait pu freiner la réalisation, l’appauvrir. Pourtant, la cinéaste parvient à raconter l’artiste sans avoir à montrer ses créations. Car tout ne se joue pas sur ses toiles ou sa palette, mais dans la sensibilité de la femme qui imagine.
Un très joli film à (re)découvrir 😉

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