THE APPRENTICE — LA TARTE AUX POMMES GOLDEN DE DONALD J. TRUMP

The Apprentice a été présenté à Cannes, applaudi par la croisette et est enfin arrivé sur les grands écrans… sans faire de bruit. Il faut dire que le film d’Ali Abassi a de quoi inquiéter un certain clan politique à l’approche de l’élection présidentielle américaine. Avec un biopic ciblé et cinglant sur Donald J Trump, période 70’ et 80’, le réalisateur iranien choisi de mettre en lumière les années de formation du jeune Donnie s’apprêtant à découvrir et à revêtir le costume orangé de l’ogre vulgaire et imbu de sa personne.

Ali Abassi est un réalisateur de talent à qui on doit déjà deux films remarquables – avec Border, il explorait le thème des freaks. Dans Les nuits de Masshad, il interrogeait sur l’impunité. Bien qu’on puisse s’étonner de son dernier sujet à l’accent américain, on retrouve, avec un rapide tour de sa filmographie, quelques marqueurs évident qui donne une idée précise de l’angle d’attaque de The Apprentice.
Sans aller vadrouiller dans les méandres politique de l’homme, sans aller jamais explorer les affaires sordides de ces dernières années, le cinéaste s’intéresse aux début de Trump, ou comment le grand garçon un peu benêt s’est trouvé un Pygmalion de renom décidé à faire de lui un homme à succès aux règles intransigeantes : mensonges, déni et succès.

Trump est-il une marionnette ou un grand bouffon ? Dans The Apprentice, le réalisateur met l’accent sur sa relation avec Roy Cohn qui a fait figure de Pygmalion pour le garçon. On découvre ce rapport de maitre à élève en s’inquiétant du tournant de Donald qui, assoiffé de tout, ne manquera pas de se goinfrer des pires méthodes observées pour y arriver.
Pour ce new-yorkais qui a travaillé à faire partie du paysage américain, on s’attaquera à un dessert devenue un classique en s’assurant d’y ajouter ce qu’il faut de décadence pour honorer le personnage. De la pomme golden, de la crème et une tarte pour celui qui aurait pu en porter le nom – option bronzage extrême pour l’hommage.  

Avec The Apprentice, le réalisateur Ali Abbasi signe un biopic tranchant et aussi brillant.
Donald J Trump et Roy Cohn y forment sans doute l’un des duos les plus déconcertant, si bien même qu’on préfère en oublier le lien avec le réel pour admirer la trame du scénario qu’on espèrerait fictionnel.

2 thoughts on “THE APPRENTICE — LA TARTE AUX POMMES GOLDEN DE DONALD J. TRUMP

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *