Quand certains cinéastes trouvent l’inspiration dans l’Histoire pour réaliser leur film à coups de biopics ou événements grandioses, d’autres n’hésitent pas à aller chercher l’idée dans les pages d’un magazine au papier glacé, au cœur des rubriques actualité. Exemple parfait avec Sofia Coppola qui proposé, il y a plus de 10 ans maintenant, l’adaptation d’un article de Vanity Fair sur le grand écran, l’affaire du Bling Ring, le gang de cambrioleurs adolescents déterminés à dérober les célébrités.

Si la réalisatrice nous a habitué à filmer l’ennui et le spleen adolescent, avec The Bling Ring, elle s’intéresse à ses conséquences et à la superficialité d’une jeunesse fasciné par des projecteurs aveuglants.

Ils vivent à Los Angeles et s’ennuient ferme dans leur chambre d’ado. Ce qui les fait rêver, ce sont les people et les paillettes, ceux qui semblent si proches et pourtant si inaccessibles. Quoique. Et s’il suffisait de dérober leurs étoffes pour les porter et se transformer ? Et si la solution était aussi simple qu’une adresse dénichée sur le web, un casse réalisé sans difficulté pendant que la star est à une soirée ? Quelques paires de Louboutin, des sacs griffés au poignets, des bijoux et des lunettes noires sur le nez ; l’attitude, est déjà parfaitement copiée. Le gang sévit sans vergogne et s’affiche sans honte, jusqu’au moment où tout bascule. Il faut dire que le karma ne faisait pas partie de leurs accessoires !

The Bling Ring est une histoire de paillettes mais avant tout de tentation et de désenchantement de la jeunesse. Pour Nicki et ses amis, on imaginera un goûter brillant qui met à l’honneur la pomme pour le sujet de l’attraction, version beignet pour le côté US et rond.

Les beignets bling bling de Nicki

2 pommes Pink Lady pour la jeune fille et sa bande
1 œuf
125g de farine
1 sachet de levure chimique
15g de sucre
115ml de lait d’amande (fancy forever)
1/2 sachet de sucre vanillé
Un peu de cannelle et de sucre pailleté pour le côté allergisant et reluisant

Commencez par préparer votre pâte à beignet en mélangeant la farine, la levure et le sucre ainsi que le sucre vanillé. Ajoutez l’œuf et le lait et assurez-vous que le mélange soit sans accro ou plutôt sans grumeaux).
Préparez vos pommes en les épluchant et en coupant d’épaisses tranches. Débarrassez-les de leur cœur (et de tout sens moral) pour former des donuts, la fameuse “ring”.
Faites chauffer un bain de friture. Plongez vos donuts de la tentation dans l’appareil à beignet avant de les faire frire des deux côtés. Une fois dorés, retirez-les sur du papier absorbant avant de les plonger dans le mélange de sucre pailleté et de cannelle. Ne reste plus qu’à croquer !

Sofia Coppola filme l’obsession et la désillusion grinçante avec la mélancolie qu’on lui connait. Difficile de développer une certaine empathie pour ce gang en toc plus agaçant qu’attachant ! Malgré tout, la réalisatrice parvient à nous embarquer dans une affaire/anecdote amère moderne et étonnante.

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