THE PHOENICIAN SCHEME — LES FINANCIERS MÉDITERRANÉENS DE ZSA-ZSA KORDA

Cela n’aura échappé à personne, il y a, au Festival de Cannes, des réalisateurs qu’on retrouve à chaque édition (ou presque). On compte parmi les habitués les célèbres frères Dardenne, le grand (et palmé) Jafar Panahi, un certain cinéaste américain nommé… Wes Anderson. Encore ? Encore !
Il y a ceux qui se sont lassés de l’esthétique trop léchée (vaine ?) du réalisateur. Il y a ceux qui ne seront jamais rassasiés et s’impatienteront toujours de la nouveauté. Chanceux que nous sommes, il n’aura pas fallu attendre de longs mois pour découvrir le cru 2025 apparu sur l’écran cannois. Quelques jours après la projection du festival, The Phoenician Scheme débarquait dans les salles.
Alors ? Conquis ou agacés ?

Si j’ai longtemps adoré les films de Wes Anderson, je dois bien reconnaitre que les derniers longs-métrages ne m’ont pas offerts la magie des précédents. Moins aboutis, avec un sentiment de pilotage automatique, je n’attendais plus vraiment d’étincelle mais n’en demeurait pas moins curieuse de chaque nouvelle proposition.
A chacune, on retrouvait un casting foisonnant et remarquable, la réalisation unique et les mouvements de caméra typiques mais était-ce suffisant ? Suffisant pour me faire revenir en salle apparemment, et me préparer à une surprise (inattendue), celle offerte par The Phoenician Scheme.

Avec ce nouveau long-métrage, Wes Anderson renoue avec les thèmes de la famille et de la mort. Un dessin plus macabre, plus mature aussi. C’est riche, très riche et presque déroutant !

The Phoenician Scheme raconte comment un riche et malhonnête industriel répondant au nom de Zsa-Zsa Korda s’est mis à dos concurrents, gouvernements et partenaires au point d’être la cible de tentatives d’assassinats. Inquiet pour sa fortune et pour sa succession, il s’engage dans un périple de magouillages ultime pour tenter de sauver son empire et faire de sa fille devenue nonne, son héritière.
Avec eux, on met le cap sur la méditerranée, à la rencontre de ses meilleurs alliés : de savoureux financiers !
Préparez vous à (le voir) déguster 😉

The Phoenician Scheme est un film qui se lit comme un jeu. Avec l’anti-héros campé par un Benicio Del Toro au sommet de son art, on vadrouille de monde en monde, on déjoue les manigances, on tente le tout pour le tout et on prend le temps de respirer (et de se recharger) lors de passages au simili purgatoire.
Wes Anderson signe ici un film jusqu’au-boutiste qui mériterait un nouveau visionnage pour déceler chaque indice, chaque clin d’œil, et apprécier tout à fait le travail et les idées. C’est riche, peut-être même un peu trop !

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