Comment démarrer la nouvelle année sinon avec la plus grande cuite du cinéma français ?
À célébrer la nouveauté, on manquerait presque d’admirer encore les splendeurs du passé. Alors avant de faire éclater quelques popcorn actualité, revenons sur l’un des films phares des années 60 qui rassemble deux monstres du grand écran. En avant pour le voyage, à la découverte d’Un singe en hiver réalisé par Henri Verneuil.
A Tigreville en Normandie, Albert Quentin gère son petit hôtel avec sa femme, sa mélancolie et les souvenirs d’un passé bien alcoolisé. Car depuis que la guerre les a épargnés, l’homme a promis de ne plus toucher à une bouteille de vin ou de saké. Sobre, mais comme anesthésié.
C’est la rencontre d’un jeune loup qui débarque dans sa ville qui ranimera Albert, l’invitant à reprendre goût à l’ivresse.
Albert et Gabriel ne se sont jamais vus, et pourtant, il se reconnaissent instantanément. Chacun retrouve en l’autre son propre décalage avec le monde et sa furieuse envie de voyages lointains ; que ce soit pour se bâtir un avenir ou pour renouer avec le passé.
Un verre, puis deux, puis cent, et c’est le décollage imminent pour la destination de l’amitié.
L’ours normand est bientôt complètement rôti, paré pour reprendre la route du Yang-Tsé-Kiang dont il parle tant.
Pour Albert, on s’enivrera de camembert !
Rôti et flambé au saké : idéal pour l’homme qui buvait pour voyager.
Un camembert de Normandie
Une gousse d’ail pour la douleur sourde de la mélancolie
Une poignée de noix pour celui qui en brisait quelques-unes
Une généreuse cuillère de miel pour l’ours
Une botte de thym pour le parfum
Un trait de saké pour le voyage
Déballez votre camembert et replacez-le dans sa boite. Piquez au couteau pour introduire quelques morceaux d’ail et quelques notes de thym. Ajoutez vos noix et nappez-les de miel.
Placez le camembert au four à 190°C pendant 10min. Sortez-le et ajoutez le saké tout juste flambé.
Ne reste plus qu’à plonger votre pain dans le camembert rôti pour voyager en Normandie… et en Asie !
Un singe en hiver est de ces œuvres qui font le patrimoine français.
Adapté du roman d’Antoine Blondin, les dialogues d’Audiard et la réalisation de Verneuil offrent à Gabin et Belmondo une partition éblouissante pour donner vie à deux personnages d’anthologie, aussi brillants et fantastiques qu’un feu d’artifice dantesque sur une plage de Normandie.
À (re)découvrir : Les répliques cultes d’Un singe en Hiver.