ZAZIE DANS LE MÉTRO – L’OEUF À LA COQUE RÉGRESSIF ET TRÈS GOURMAND DE ZAZIE

Zazie dans le métro, c’est le roman incontournable de Raymond Queneau, c’est aussi l’adaptation cinématographique de Louis Malle. Du beau monde pour une grande œuvre !
Sous ses airs de texte enfantin qui offre un bon exercice aux zygomatiques des lecteurs et des spectateurs, c’est avant tout une fabuleuse aventure qui met à l’honneur les thèmes de la liberté et de la quête identitaire.
Prêts à vadrouiller ?

C’est l’affaire d’un joli mélange comique entre le regard encore candide d’un enfant et son impatience à rejoindre « les grands ». Enrobé de bons mots, d’une mise en scène inventive et coloré, Zazie dans le métro à rejoint le panthéon des chefs d’œuvre français et se doit d’être toujours partagé avec les spectateurs de tous les âges.

Arrivée de Province dans l’antre de Paris, Zazie ne rêve que d’une chose : prendre le métro et découvrir la capitale par ses entrailles le plus vite possible. Pas de bol, le séjour démarre avec une grève RATP qui met à mal ses rêves souterrains. Pas question pour elle de jouer à la touriste sage et bien peignée qui écoutera attentivement son oncle lui présenter les plus beaux monuments de la ville lumière ! Ah ça non. Zazie n’en fait qu’à sa tête et préfère choisir son chemin, ses détours et s’adonner aux rencontres les plus éclectiques. Curieuse de tout et de tout le monde adulte, Zazie rêve d’en faire elle aussi partie.

Zazie est une petite-fille au caractère bien trempé qui n’a pas peur de sortir du cadre (et du nid) pour nourrir sa curiosité ! Affamée de rencontres et des personnalités qui font la capitale, on imaginera pour elle un met enfantin et follement gourmand : un œuf à la coque qui déborde accompagné par ses mouillettes fromagées. On joue avec le feuilletage du croissant pour l’hommage à l’œuvre littéraire et à Paris et on ajoute ce qu’il faut d’abondance pour le clin d’œil à l’insatiable gamine.

Qu’importe le transport, pourvu qu’on ait la curiosité ! Zazie dans le métro est un chef-d’œuvre qu’on aurait pu peiner à transformer pour le grand écran. Et pourtant, le génie de Louis Malle fait honneur aux facéties de Raymond Queneau et offre un nouvel écrin aux diableries de la petite Zazie, éternellement fantasque et fascinante ! Du grand burlesque, du grand cinéma.

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