VINGT DIEUX — LES CRACKERS AU COMTÉ (SANS BLÉ) DE TOTONE

Certains profitent de l’été pour avaler trois tonnes de romans sur le sable blanc, de mon côté, je profite de la pause estivale pour rattraper mon retard ciné de l’année… 2024. La liste est longue ! Parmi elle, on retrouve le premier film de Louise Courvoisier, remarqué à Cannes, récompensé aux César : Vingt Dieux.
Mettons de côté les vagues océaniques pour filer du côté du Jura, où le Comté fleure bon la jolie réalisation.

Récemment, de nombreux films sont parvenus à relier monde agricole et cinéma, avec des propositions tendres ou politiques réussies. De Ce qui nous lie à Petit Paysan, en passant par As Bestas et Une vie cachée pour ne citer qu’eux – mes favoris. Si le décor et le sujet se sont familiariséz avec la pellicule, il n’en reste pas moins un territoire exploratoire assez fabuleux que la jeune réalisatrice Louise Courvoisier à souhaité cultiver pour son premier film.
Avec Vingt Dieux, les champs agricoles se révèlent bien différents et l’espace jurassien devient une terre de conquête. Avec Vingt Dieux, c’est un western rural qu’on découvre !
Les terres à perte de vue, le trio de marginaux, le banditisme et le défi initiatique, tout est là pour nous embarquer, y compris le bon goût du Comté.

Vingt Dieux raconte l’histoire de Totone, 18 ans, propulsé trop tôt dans l’âge adulte après la mort de son père, fromager dans le Jura. Entre dettes, responsabilités et espoir de garder sa sœur auprès de lui, il se lance dans une aventure absurde : fabriquer un Comté d’exception pour gagner un concours agricole. Loin d’être un héros lisse, il y a chez le jeune homme un mélange de simplicité, d’idées et de fêlures. Pour ce personnage attachant, on s’attaquera à une recette à son image : rustique et croustillant avec du relief et beaucoup de goût… des crackers au Comté à partager !

Vingt Dieux est un premier long métrage réussi, charmant et puissant. C’est une ode à la débrouillardise paysanne, à la solidarité et à l’affirmation personnelle.
Un très joli rattrapage, et une bonne excuse pour se nourrir de cinéma et de fromage !

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