
Robert Redford fait partie des icônes du cinéma. Il a su traverser le temps, s’essayer à différents genres, nous éblouir à chaque apparition et devenir une légende du 7ème art. À travers ses rôles, à travers ses films, à travers ses combats, à travers son festival… Robert Redford a eu mille vies, a été mille personnages.
Pour lui rendre hommage, j’ai choisi l’un de ceux qui aura marqué sa carrière (et nos rétines). Celui de Jay Gatsby dans Gatsby Le Magnifique, porté à l’écran par Jack Clayton.
L’éternel élégant et insaisissable Gatsby n’en finit pas de nous envoûter de son mystère. Prêts à suspendre le temps avec Robert ?
Le roman de F. Scott Fitzgerald s’impose comme un pilier de la littérature américaine. Loin de célébrer son pays, il en dresse un portrait à la fois éclatant et désabusé, révélant les travers d’une époque enivrée par l’illusion du rêve américain et les fastes d’une aristocratie vacillante. C’est une histoire aussi démesurée que les Années folles qu’elle incarne… un récit taillé pour le grand écran.
Si l’adaptation flamboyante de Baz Luhrmann a marqué les esprits par son énergie étourdissante et son esthétique baroque, il ne faudrait pas pour autant reléguer dans l’ombre la première version cinématographique réalisée par Jack Clayton. Plus sobre, presque pudique, elle laisse les émotions affleurer avec une certaine délicatesse. Et dans le rôle de Gatsby, Robert Redford impose une présence à la fois noble et troublante, donnant au personnage toute sa grandeur mélancolique.

Une histoire d’amour impossible, un portrait de la société aristocratique américain en mal de vivre… Préparez vous à retrouver le faste des années 20 et le romantisme éternel de Gatsby le Magnifique.
Pour le charismatique Jay, on imaginera un met hommage avec une gelée de fruits d’été. Si le dessert parait lisse et parfait à première vue, il tremble dès qu’on le touche. Fragile, comme son rêve et sa vie.
Goûtez la douceur et l’amertume d’un homme qui voulait figer le temps… mais que la réalité fait trembler.

Les fruits figés dans leur gelée verveine
Quelques myrtilles et figues fraiches pour les plaisirs (de fin) d’été
250g d’eau
Un sachet d’infusion verveine pour la lumière verte du ponton
30g de sucre
Quelques fleurs séchées pour la fête, les couleurs et la délicatesse
Une goutte de colorant rose pour le côté suranné
Quelques feuilles de gélifiant (agar agar ou gélatine) pour emprisonner l’ensemble et suspendre le temps
Dans une casserole, versez l’eau, laissez la verveine infuser, retirer le sachet puis ajouter le sucre, le gélifiant et remuer constamment. Faites porter à douce ébullition pendant 3 à 5 minutes, coupez le feu et écumez. Dans un moule à glaçon pour le rappel de la fête, ou dans un moule à financier pour le clin d’oeil à la folle richesse, déposez vos fruits et versez votre préparation. Laissez figer au frais pendant quelques heures avant de démouler. Saupoudrez de fleurs séchées et de sucre doré.
Des fruits bleu mélancolie suspendus dans la gelée… Very Gatsby, old sport!
Gatsby le Magnifique mêle avec grâce la splendeur des années folles et la mélancolie d’un amour impossible. À travers les illusions de Gatsby, rêvant de reconquérir un passé idéalisé, le film révèle l’immobilisme d’une aristocratie figée, imperméable aux sentiments comme à l’ascension sociale. Redford incarne avec une justesse troublante ce romantique maudit, prisonnier de son rêve dans un monde où rien ne change vraiment, malgré les apparences.

🔍 À (re)découvrir : C’est quoi, Robert Redford ? Le blow up consacré à l’acteur, par Arte (10min)