J’ai perdu mon corps est manifestement le film d’animation le plus élégant de l’année. À quoi s’attendre d’une histoire de main coupée partie à la recherche de son corps ? Sans doute à la surprise inédite d’un concentré d’émotions, d’aventures et de nostalgie ; à une œuvre qui laisse une trace indélébile dans le paysage du cinéma français.

N’y voyez aucune référence à la Famille Addams. Loin de l’horreur comique, Jérémy Clapin nous emmène dans une odyssée composée de drames et d’espoir, à la rencontre d’un jeune-homme qui cherche sa place.
Deux récits croisés pour nous raconter une histoire complète : Naoufel, jeune livreur de pizzas mélancolique et amoureux et… une main, déterminée à retrouver son corps. Si le premier semble hésitant dans ses actions, la seconde est plus tranchée dans ses décisions.

La main est un personnage sans regard mais avec un sens émotionnel qui semble sans limite. On découvre ce héros d’un nouveau genre ; on se remémore avec elle les souvenirs qu’elle a attrapé au fil des années et on se pique aussi aux épines du quotidien.

On oublie les pizzas pour la recette de la main – qui aurait sans doute une affinité certaine avec les pat(t)es – pour se diriger vers de la “finger food” aux notes italiennes.

Les gressins napolitains

• gressins : 250g de farine de blé / 130g d’eau tiède / 6g de levure fraîche de boulanger / 3g de sel / 1 cuillère à soupe d’huile d’olive / 2 tomates séchées •
Commencez par mélanger la levure à l’eau. Dans un grand récipient, versez la farine, le sel, le mélange de levure et d’eau et l’huile d’olive. Mettez la main à la pâte et pétrissez pendant une bonne dizaine de minutes. Formez une boule et recouvrez-la d’un film alimentaire. Laissez reposer 1h à température ambiante.
Réveillez la pâte, fleurez votre plan de travail et manipulez-la avant de la passer sous le rouleau à pâtisserie. Formez un rectangle, saupoudrez de fines tranches de tomates séchées, repassez au rouleau pour faire adhérer le fruit à la pâte. Découpez de fins rectangles et allongez-les sur une plaque de cuisson, ajoutez un peu d’huile d’olive pour brunir les (légèrement) les gressins. Enfournez dans un four préchauffé à 190°C.
Laissez cuire 15 minutes.

• dip napolitain : 1 boule de mozzarella / 1 bouquet de basilic frais / 1 poignée de pignons de pin / 1 gousse d’ail / 1 supplément oignon (ou pas – à vous de suivre le choix de Gabrielle ou de préférer la “version traditionnelle”) •
Placez les ingrédients dans un robot mixer et actionnez la machine prête à trancher, broyer, mêler. Assaisonnez selon vos goûts.
Le dip est prêt !

Tomate, mozzarella, basilic : la napolitaine avec ou sans supplément… version main.

Après avoir adapté le livre “Happy Hand” en un film remarquable, Jérémy Clapin a poursuivi son histoire de mains avec celles des spectateurs des festivals d’Annecy et de Cannes qui n’ont cessé d’applaudir le grandiose de cette œuvre.
Et les vôtres ? Elles seront moites, tremblantes et vibrantes face au récit de J’ai perdu mon corps. Véritablement touchées par l’histoire de Naoufel.

Une histoire de main pleine de sens ! Poignant !

🔍 À (re)découvrir : Des points de vues qui s’entremêlent pour nous faire entendre une histoire… c’est la belle idée de Feux Croisés – podcast où le récit change de main.
🍴Et avec ça, on va manger où ? On mise sur un service de livraison (plus ou moins) rapide pour une jolie pizza napolitaine qui amènera peut-être à une rencontre cruciale