LA CITÉ DE LA PEUR — LA PURÉE SAUCISSE (DE MORTEAU) D’ODILE DERAY

Dans une réalité parallèle, le 73ème Festival de Cannes se clôturerait aujourd’hui, décernant la Palme d’Or au film de l’année. Dans une réalité parallèle bis, le film de Les Nuls aurait été l’un des précédents lauréats. Hommage au thriller comique cannois de leur oeuvre cultissime qu’est La Cité de la Peur.

Pas besoin de savoir danser la carioca pour apprécier les métalepses d’Alain Chabat, Chantal Lauby et Dominique Farrugia. La Cité de la Peur est un enchainement de parodies et de clins d’oeil, un sacré moment de cinéma où les règles n’existent pas. On ne s’embarrassera pas de la cohérence du scénario, des interruptions publicitaires revues et corrigées et du suspens soutenable. On mise tout sur des répliques immanquables et sur l’absurde ! L’ensemble sur fond de glamour et de whisky, enfin… juste un doigt !

Un tueur en série communiste est à l’affiche du film d’horreur raté « Red is Dead »… mais aussi à la Une des journaux cannois.
Si Odile Deray peine à faire connaitre le film dont elle s’occupe au Festival de Cannes, l’arrivée sur la Croisette d’un tueur en série avec un mode opératoire similaire au méchant de son film lunaire est une aubaine : faire couler de l’encre est le seul intérêt de cette attachée de presse même s’il faut pour ça quelques assassinats à la faucille et au marteau … ou à la saucisse de Morteau ? On passera sur l’approximation, tant qu’on a de l’impression !

La recette, les répliques : du grand classique ! Une petite purée-saucisse avant la montée des marches ?

500g de pommes de terre à chair ferme
125g de beurre
100mL de lait entier
15g de gros sel
Une belle pincée de sel fin
1 saucisse de morteau

Dans une casserole remplie d’eau bouillante, plongez vos pommes de terre toujours habillées de leur peau (plus élégant pour l’événement) et laissez cuire une trentaine de minutes avec votre gros sel.
Egouttez-les et pelez-les avant de les écraser. Portez le lait à ébullition.
Desséchez la pulpe écrasée dans une casserole alors sur feu tout doux. Travaillez-la avec un fouet et vos biscotos avant d’ajouter petit à petit votre beurre mou puis le lait. Faites danser votre purée à l’aide de votre fouet et réservez.
Dans un four préchauffé à 210°C, embarquez votre saucisse de morteau dans son plus bel habit argenté aussi nommé feuille d’aluminium. Laissez cuire en papillote pendant 30 à 45 minutes avant de récupérer la viande et son jus.

Un purée dorée (et bien beurrée) comme une Palme, une saucisse de morteau à couper au couteau et le jus de viande en guide de sauce à volcan pour une éruption comique en approche : tout est là !
Et pour le petit complément piquant, on ajoutera une pointe de moutarde de Dijon, joyeuse dédicace à Odile et à son Festival Moutarde et Cinéma 😉

Oh oui you-pi ! Une nouvelle excuse pour se ruer vers du légendaire, que ce soit dans l’assiette ou sur la pellicule !

A (re)découvrir : “La Cité de la peur et la mort de la comédie française” par Calmos
🍴Et avec ça, on va manger où ? Chez Bouillon Pigalle pour poursuivre sur les classiques français… désormais à emporter – Paris 18ème

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