C’est avec le cultissime « Les Temps Modernes » que Charlie Chaplin fait la critique des rouages d’une société capitaliste. Dans l’usine le travail est dépossédé de son sens et l’homme de son humanité. Tout est mécanique, tout est séquencé pour suivre la course du temps et des rendements.
Les ouvriers foncent comme des moutons vers un bonheur illusoire. Au milieu du troupeau celui à la moustache noire illustrera les dérives de l’idéal commun.
Asservi par son travail et affamé par le système de production / consommation qui semble résumer le but de la société, il suit la cadence et perd le boulon. La machine ne sert plus l’homme, c’est elle qui se sert de lui comme d’un jouet qu’elle malmène, qu’elle nourrit, qu’elle digère.
Charlot grignote son maïs comme le système grignote sa dignité… jusqu’à ce que la machine s’enraye et mette à mal la condition de l’homme moderne, véritable pantin.
4 épis des ouvriers :
4 épis de maïs frais
50 g de beurre demi-sel
Du sel, du poivre, de l’ail
Déshabillez les épis de maïs de leurs feuilles et de leurs cheveux. Badigeonnez-les de beurre et d’épices. Emballez en papillote dans du papier cuisson et faites cuire 20 min dans un four préchauffé à 200°C.
Déballez et grignotez !
Les satires de Charlie Chaplin restent les plus poétiques et intemporelles. S’il y a bien une répétition qu’il ne faudrait pas oublier, c’est leur visionnage régulier 🙂
A (re)découvrir : « Les idéaux de l’homo faber, fabricateur du monde, ont été sacrifiés à l’abondance, idéal de l’animal laborans. » – Hannah Arendt
C’est intemporelle cette histoire là