Rien à foutre.
Avec ce premier film, Julie Lecoustre et Emmanuel Marre nous embarquent pour une fuite en avant vers les nuages et le mirage. À l’atterrissage, au retour au bercail, on risque de retrouver les turbulences…

Rien à foutre. C’est le credo de Cassandre, celui d’une génération toute entière, qui s’est habituée à chercher l’équilibre entre un monde fait de filtres et d’apparences et celui plus cruel d’une réalité industrialisée.
Cassandre est hôtesse de l’air dans une compagnie low cost. Elle vit au jour le jour, vol après vol. Elle enchaîne les fêtes et les aventures sans lendemain, sans attache et déterminée à oublier les problèmes sur la piste de décollage. Tout est masqué derrière un uniforme et un sourire figé, émotions en soute.

En plein jet-lag existentiel, la jeune-femme qui rêverait de prendre son envol pour une autre vie et une autre compagnie semble clouée au sol, lestée de ses douleurs familiales.

On oubliera alors l’exotisme pour la recette de Cassandre, misant sans surprise sur un symbole ailé de basse-cour industrialisée, avec un évident clin d’œil anglophone.

Les chicken wings de Cassandre

4, (6, ou plus) d’ailes de poulet
3 cuillères à soupe d’huile d’olive
2 gousses d’ail
2 cuillères à café d’épices pour grillade
2 cuillères à café d’herbes de provence
Quelques pommes de terre pour accompagner les ailes de frites – honneur à la Belgique natale de notre personnage principal

Dans un grand saladier, renversez vos ailes de poulet et ajoutez les épices, l’ail finement émince et l’huile. Mélangez mélangez mélangez et laissez reposer au frigo entre 30min et 1h.
Placez sur la grille d’un four préchauffé et laissez cuire 1h à 200°C.
On ne se privera pas de faire cuire les frites sous la grille pour profiter de la graisse de la volaille. Tant qu’à faire.
Un peu de fleur de sel avant de servir et tout y est.

Film générationnel mêlant habilement les notes d’humour et la mélancolie, Rien à foutre est de ces œuvres docu-fiction qui bousculent sans en avoir l’air. 

🔍 À (re)découvrir : L’interview d’Adèle Exarchopoulos au sujet du film, pour Télérama (5min)