Certains cinéastes sont sacrés “génie” à chacun de leurs derniers films. Avec Martin Scorcese, pas d’erreur, pas de surprise : The Irishman lui vaut une nouvelle fois la distinction – comme s’il fallait encore s’interroger sur la maîtrise de l’homme et son intérêt pour le monde des gangsters 😉

Entre Les Affranchis, Casino ou encore Taxi Driver, le réalisateur n’a eu de cesse de présenter le milieu de la pègre ou la (re)naissance d’un homme dans un monde malade et corrosif. Brutal et marquant, Martin Scorcese a toujours su réunir les bons ingrédients pour nous embarquer dans des périples savoureux sur grand écran. Cette année, il ne nous emmène pas au cinéma mais sur Netlix pour découvrir sa nouvelle fresque mafieuse.

The Irishman assure le voyage dans l’univers Scorcese. Il y a la mafia, la famille et la loyauté, la trahison, l’ascension et la chute. Mais on décèle aussi les regrets et la fin d’une ère. Parce que The Irishman raconte une époque et le temps qui passe ; celui qui assure les souvenirs et fait aussi grandir la culpabilité. Celle de Frank Sheeran.
Si on démarre l’histoire dans une maison de retraite face à un vieil homme, on la poursuit rapidement en remontant le temps dans sa mémoire, à la rencontre de ses figures du passé qui lui vaudraient bien une ultime confession.

Du petit malfrat à l’homme de main des plus grands jusqu’au basculement, Frank Sheeran a vécu son élévation dans la famille mafieuse dans les règles. Une succession de crimes, un enchainement de méfaits : un beau classique.

Allez chercher un plat familial qui nous embarquera en Italie pour le clin d’œil à la pègre américaine et ajoutez-y les ingrédients d’un certain Sheeran : optez pour le plat d’un Irishman… toute une organisation 😀

500g de feuilles de pâtes sèches
1kg d’épinard surgelés (sortis tout droit du congélo, au milieu de quelques cadavres du passé) – pour le mental d’acier de fer de l’homme et la couleur de la patrie
1 tête d’ail
50cL de béchamel
De la noix de muscade fraichement râpée
300g de chèvre frais – pour celui qui, avec ses secrets, parvenait à rendre tout le petit monde… fou
150g de porchetta – comme un hommage à ceux qui se nourrissent de toutes informations que le mafieux voudrait bien jeter ici et là
50g de pignons de pin pour les poignées de main et les coups distribuées 
100g de parmesan fraichement râpé pour le plaisir de tout griller… avec saveur 

Dans une première casserole, préparez votre béchamel et ajoutez-y votre fromage de chèvre frais. Assaisonnez et laissez de côté.
Dans une deuxième casserole, faites revenir vos épinards en prenant soin de retirer l’eau de décongélation au fur et à mesure. Ajoutez-y de l’ail coupé finement – à la manière des Affranchis. Coucou Marty. Assaisonnez et laissez de côté.
Dans une poêle, faites griller vos pignons de pin et réservez.
Préchauffez votre four à 190°C et attaquez le montage de vos lasagnes.
Optez pour un grand plat rectangulaire, emparez-vous de vos préparations, de vos feuilles de pâtes et de votre charcuterie. Commencez par peindre un peu de béchamel dans le fond du plat, faites adhérer une première couche de pâtes, ajoutez les épinards, les pignons, la béchamel et la porchetta. Placez votre deuxième couche de pâtes et répétez l’opération une nouvelle fois.
Terminez avec une épaisse couche de béchamel et une pluie de parmesan.
Recouvrez d’une feuille de papier d’aluminium et enfournez pendant 20min. Retirez l’aluminium, ajoutez une nouvelle précipitation de fromage et enfournez à nouveau pour 15 minutes.

Humez, patientez et servez à votre clan !

The Irishman nous fait parcourir 50 ans de la mafia américaine avec talent ! C’est grandiose et bouleversant – c’est ce que l’on retient et ce que l’on sait déjà : De Niro est un artiste, Scorcese un maestro.

🔍 A (re)découvrir : Le plus bel hommage montage à l’œuvre de Martin Scorcese par Blow Up Arte (8min) et l’excellente revue de La Septième Obsession
🍴Et avec ça, on va manger où ? On file vers The Little Italy sans traverser l’Océan – Paris 17ème