ASTEROID CITY — LE PAIN PERDU FAÇON CRÈME BRÛLÉE D’AUGIE STEENBECK

Asteroïd City n’aura pas attendu longtemps pour atterrir dans les salles après son joli décollage cannois ! Ça y est, la dernière pépite de Wes Anderson est à portée de ticket.
Cette fois-ci ce n’est pas dans un journal, dans un hôtel, sur une île ou dans un sous-marin que le cinéaste nous emmène. C’est en plein désert américain, en plein tourment existentiel. 

On pourrait limiter la description du style de Wes Anderson à son approche esthétique ; avec ses travelling, sa symétrie et ses couleurs pastels. Pour autant, c’est la combinaison de cette forme presque enfantine alliée aux thématiques plus matures et au ton toujours ironique et mélancolique qui font de ses métrages des œuvres uniques.
Mais à force de répétition, la recette fonctionne t-elle toujours ? Par ses variations, et son appétit pour le mélange des techniques (prises de vues réel, animé, stop-motion…) le cinéaste ne semble pas encore rassasié. Et les spectateurs non plus. Au fil de ses films, on perçoit l’évolution de l’homme et des sujets qui le traversent. De l’émancipation familiale au besoin de s’évader pour se construire soi jusqu’à la peur du vide.

Asteroïd City se pose ici. Avec ses myriades de personnages, son intrigue dans l’intrigue, ses détails qui foisonnent, on pourrait perdre de vue le sens de l’histoire. Pourtant tout se recoupe. Qu’il s’agisse de l’actrice en questionnement, des scientifiques intrigués, de l’armée dépassée ou encore du photographe, Augie Steenbeck, complètement perdu, coincé dans une ville désertique avec ses quatre enfants, son deuil et son appareil photographique. Coincé dans une ville qui réserve pourtant son lot de surprises et de questionnements.

Clin d’œil français pour le réalisateur amoureux de l’hexagone avec ces « french toast » façon crème brûlée. Une recette parfaite pour le photographe désorienté, perdu en plein désert (de sa vie), entouré des cratères d’Asteroid City

Le pain perdu façon crème brûlée d’Augie
2 tranches de brioche
2 jaune d’œufs et 1 œuf entier
1 verre de crème entière liquide
170g de sucre fin
1 pincée de sel
Quelques mûres pour la maturité

Commencez par préparer votre appareil à pain perdue façon “custard”. Faites bouillir votre crème (que vous pouvez infuser à la vanille) et laissez tiédir.
Dans un récipient, versez vos jaunes d’œuf et votre œuf entier, ajoutez 20g de sucre et battez. Ajoutez ensuite la crème liquide et mettez de côté.
Plongez vos tranches de brioche dans l’appareil, recto verso, et faites-cuire dans une poêle chaude et beurrée.
Attaquez-vous ensuite au caramel à sec (comme le paysage), à faire frémir dans une grande poêle !
Dans une poêle à chaleur moyenne, versez votre sucre, et laissez la magie de la chimie faire le reste.
Soyez patient et surveillez-le, dès que la couleur est au point, plongez vos french toast dans le liquide brûlant.
Débarrassez et laissez cristalliser sur une assiette (ou sur le set).
Ne reste plus qu’à dresser les deux tranches de brioche façon crème brûlée avec une pointe de chantilly maison pour la gourmandise et la douceur et quelques fruits.
À vos cuillères, il est temps de faire éclater la coque lisse et brillante pour toucher au cœur du sujet.

L’Asteroid City de Wes Anderson est une météorite dans le paysage filmique. Un élément étrange et étonnant qui s’impose et intrigue quand il ne fait pas sourire. C’est une métaphore de la vie qui fait de lui d’un des long-métrages les plus émouvants du réalisateur.

🔍 À (re)découvrir : Les coulisses d’Asteroid City, la création du désert (3min)

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