LA GRANDE BELLEZA — LE MINESTRONE DE JEP GAMBARDELLA

Dresser le bilan ciné de l’année donne l’occasion de retrouver quelques réalisateurs, et avec eux, leurs précédents films. En consacrant Silvio, j’ai retrouvé Paolo Sorrentino… et l’envie irrépressible de revoir son chef-d’œuvre : La Grande Belleza.  

Foudroyés par la beauté italienne et la dolce vita actuelle, les touristes et spectateurs sont éblouis et rapidement amoureux tandis que Jep Gambardella, le pape du domaine, joue de cynisme et de questionnements sur ces bonheurs artificiels. Rome est sublime, sa vie mondaine terriblement vide, éreintée comme le Colisée ! Il a tout et pourtant il n’est rien, sinon un garçon désabusé qui se réveille à l’âge de 65 ans face à une vie étourdissante.

Entre deux soirées folles et animales et quelques visites nocturnes des monuments de la ville, Jep Gambardella retrouve la beauté de la simplicité dans une soupe minestrone.

Le minestrone de Geppino :
3 pommes de terre
2 carottes
1 oignon
1 poireau
1 branche de céleri
1 poignée de petit pois
1 poignée de haricot blanc
1 poignée de fèves
Quelques tomates cerise
1 gousse d’ail
1 (toute petite !) botte de persil plat
Un peu d’huile d’olive
1/2 litre de bouillon de légumes
1 poignée de pâtes sèches

Commencez par la besogne du commis en lavant, épluchant, détaillant les pommes de terre, carottes, poireau et céleri en quartiers ou en dés. Faites les revenir dans une casserole sous un trait d’huile d’olive. Ajoutez les pois, fèves et haricots. Versez le bouillon et laissez cuire une bonne heure à feu doux. Lorsque le mélange bout, ajoutez les tomates. Patientez à nouveau et ajoutez les pâtes. Poursuivez la cuisson sur le temps indiqué (8 minutes pour les macaronis) et coupez le feu.
Servez chaud comme un doux souvenir d’enfance, en prenant la précaution de ne pas vous brûler avec la hâte de tout dévorer trop vite.

« Il nous reste encore de belles choses à faire. L’avenir est merveilleux »

La Grande Belleza porte parfaitement son nom et son inspiration Fellinienne ! Brillante comme le monde de paillettes qu’elle observe, magistrale comme la ville incroyable qu’elle traverse et bouleversante, dans son ensemble. 

A (re)découvrir : La scène d’ouverture (3min30) et la récompense du meilleur film étranger à la cérémonie des Oscar, en 2014 (1min40)

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *