CIVIL WAR — LE TARTARE DE BETTERAVE ROUGE, GRENADE ET PÉCAN DE LEE SMITH

Civil War n’annonce pas un nouvel épisode Marvel ou un film catastrophe comme on en connait déjà tant. Oh non !
Avec Alex Garland, il n’est pas question de suivre un film d’action aux combats retentissants et aux actes de bravoures reluisants mais de s’infiltrer dans le cœur d’un conflit américain sans précédent, dans une dystopie saisissante qui s’entrevoit à travers les yeux, les enjeux et l’appareil photo de reporters de guerre.
Embarquez dans l’effondrement cru et violent d’une civilisation qui se déchire, en pleine guerre de sécession des Etats-Unis.

Le réalisateur Alex Garland nous a invité à observer et critiquer le monde contemporain, la technologie et le rapport aux autres à travers ses 3 précédents films. Avec son quatrième, Civil War, il s’attaque à un genre différent avec le film de guerre, mêlant dystopie, film psychologique et politique.
Un sujet qui fait terriblement écho à l’actualité mais qui garde pour autant une certaine distance avec le point de vue politique qu’on ne fait que deviner ; deux camps s’affrontent sans qu’on ne connaisse jamais vraiment les tenants de chacun. L’idéologie reste flou, la division est évidente et la terreur est d’autant plus palpable.

C’est à travers le point de vue et l’objectif de Lee Smith, photographe de guerre renommée qui a parcouru le monde et les territoires en conflit pour informer et sensibiliser à l’horreur qu’on suivra cette guerre civile contemporaine, de NYC à Washington DC.

Tension extrême avec Civil War. Les bombes retentissent, les grenades rebondissent et le conflit est cru(el), mettant à feu et à sang le territoire américain tel qu’on le connait. Pour la photographe de guerre Lee Smith, on imaginera un tartare rouge aux notes USA, avec supplément lentilles pour la caméra.

Avec les journalistes Lee, Joel, Jesse et Samy partis à la rencontre d’un moment historique au chemin semé d’embuscades et d’évitement de balles, on s’infiltre dans une guerre civile impitoyable.
Civil War interroge sur le rôle de l’information dans les conflits – nécessaire mais aussi déshumanisé, aux motivations parfois féroces. Un film amer et percutant.

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