LE MÉPRIS — LE DESSERT AMER DE CAMILLE

Bardot, Piccoli et Godart. Trio idéal pour l’un des films étendard de la nouvelle vague. Avec ses codes détournés, ses marches dévalées et sa romance étranglée, Le Mépris se hisse au sommet de l’Olympe cinématographique français.

Le Mépris montre autant le cinéma qu’il montre la vie. Il s’intéresse aux épopées grecques comme il s’inquiète des tragédies du quotidien. Focus sur le couple de Camille et Jean, zoom sur l’histoire d’amour en arrêt… (Silence), ça tourne.

Camille et Jean forme un couple heureux qui s’aiment totalement. Le mari est scénariste et se rend à la Cineccita pour un prochain contrat. Dans ce décor factice et enchanteur, Camille retrouve son époux et fait la connaissance du producteur. Une rencontre qui entraine un bouleversement dans les sentiments de la jeune-femme qui, tout à coup, nourrit un jugement bien différent à l’égard de Jean.

À Capri, Camille en est persuadée, ce qu’elle ressent pour Jean n’est plus le sentiment d’amour, c’est Le Mépris.

Avec Jean, Camille est arrivée à la fin de son histoire. La dernière étape d’un menu à la saveur amère.

Délicates et délicieuse comme l’icône Bardot, on n’a d’yeux que pour les tartelettes au pamplemousse de son personnage, ici au nombre de 4.

• pour la pâte sucrée : 125g de farine, 35g de sucre, 60g de beurre, 1 œuf entier, 1 pincée de sel •
• pour le cure au pamplemousse : 2 œufs, 75g de sucre, 50g de beurre, le jus et le zeste d’un demi pamplemousse •
• pour la meringue italienne (coucou Capri !) : 10cL d’eau, 50g de sucre, 15g de blanc d’oeuf •
et quelques tour de moulin de poivre pour l’épice du couple.

Commencez par préparer votre pâte en mélangeant beurre, sucre et sel dans un saladier. Ajoutez l’œuf entier et mélanger de façon homogène. Ajoutez la farine petit à petit et formez une boule de pâte. Farinez légèrement et placer au frais, couvert de papier film. Patientez 1h.
Étalez votre place, détaillez des cercle de pâtes plus grand que vos cercles ou moules à tartelettes et foncez la pâte. Mettez en cuisson 12 à 15min dans un four préchauffé à 180°C.

Attaquez-vous au curd d’agrume en mélangez les œufs et le sucre dans une petite casserole, ajoutez le beurre coupé en morceau, le zeste et le jus du pamplemousse. Placez cette casserole dans un bain-marie frémissant et remuez énergiquement pendant une quinine de minutes, le temps que la préparation prenne un aspect de crème pâtissière. Retirez du feu, coulez l’appareil dans les fonds de tartelettes et réservez au moins 1h au frais.

Passez à la préparation de la meringue italienne pour le clin d’œil appuyé au décor incroyable. Dans une casserole, faites chauffer le sucre et l’eau pour former un sirop. Commencez à battre vos blancs en neige et ajoutez y le sirop lorsqu’ils sont déjà presque formés et terminez de les monter. Assurez-vous d’avoir un mélange lisse et brillant et garnissez votre poche à douille, prête à orner vos tartelettes.
Pochez votre meringue en zigzag pour les virages de l’histoire d’amour et finissez de brûler avec un chalumeau de cuisine. Sans oublier un joli tour du poivre qui relèvera le tout.
Beau dessert, belle histoire !

Le Mépris est immense, le film tout autant, et le goût amer n’a jamais été aussi beau que devant la caméra de Godart ! Avec ce chef-d’œuvre, le réalisateur a immortalisé deux acteurs uniques et filmé l’amour, son final, avec un grandiose inimitable. Éblouissant.

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