Dans Le Redoutable, Jean-Luc Godard a (aussi) droit à son biopic. Avec la caméra populaire de Michel Hazanavicius, le réalisateur phare de la nouvelle vague apparaît impertinent, cruel et drôle.
Un joli retour au cinéma français des années 60, truffé de références et d’hommages.

Chapitres, narration, regards face caméra… on retrouve les adorés du cinéaste, quelques revisites de ses scènes mythiques mais aussi des épisodes (déjà) cultes que l’on doit au roi du pastiche nommé Hazanavicius.

On s’immisce dans la vie de l’homme à l’aube de mai 68, en pleine période de doutes et de réinvention, au milieu de sa relation avec Anne Wiazemsky.
Ils s’aiment, elle l’admire, ils ne se comprennent pas. C’est simple comme une histoire d’amour et ça se décrypte à la manière de Godard, en double lecture. L’exemple des petits-déjeuner où le pain rassis remplace les nouvelles fraîches et la franche demande en mariage précède les sous-entendus en sous-titres acides est parfait.

Hazanavicius ne révolutionne pas le génie qui figure parmi les symboles du cinéma français mais on prend plaisir à s’éveiller dans le monde de Godard qui menait le 7ème art à la baguette.

Le petit-déjeuner classique et la note inédite : la recette du beurre citron (conservation 48h max)
40cL de crème fraîche d’Isigny à 40%
Le jus d’un citron jaune
2 cuillères à café de sucre en poudre
 
Dans un récipient haut, battez la crème fraîche pendant 15 minutes environ (au fouet ou au batteur – est sportif qui veut), jusqu’au dédoublement de la crème.
Conservez les lipides et séparez-vous du petit lait. Ajoutez le sucre et le citron.
Enveloppez la masse dans un torchon propre et égouttez.

Servez le à côté de la baguette et du café chaud pour une dégustation immédiate.

Le « biopic-pastiche » invite aussi les plus curieux à renouer avec le cinéma français et les chefs d’œuvre du maître.

A (re)découvrir : « Comment Louis Garrel s’est transformé en un redoutable Jean-Luc Godard » par Challenges