LE RÈGNE ANIMAL – LES MAKIS FRITS AU SAUMON D’ÉMILE

Le cinéma a bien souvent envisagé le futur comme un monde où règne la technologie, créant une dualité féroce entre l’homme et la machine et amenant ainsi à de grands questionnements. Un futur porté par le progrès de la technique. Rares sont les propositions qui osent s’aventurer dans un univers où l’homme ne fait pas face au métal mais à sa propre nature animale.
En mai dernier, l’ouverture du Festival Un Certain Regard à Cannes invitait un film unique en son genre, décidé à s’engouffrer dans une dystopie aussi singulière que fascinante : Le Règne Animal de Thomas Cailley.

En 2014, Thomas Cailley sortait l’étonnant Les Combattants – récompensé par 3 Césars et de nombreux autres prix. De ce premier (grand) film, il reprend des sujets forts tels que la famille et la survie en pleine nature pour modeler sa nouvelle réalisation, la plus belle histoire de mutation.
Avec Le Règne Animal, on plonge dans un monde qui est le nôtre et qui a déjà fondamentalement changé. Depuis quelques temps maintenant, sans qu’on en explique la raison, certains individus subissent un étrange phénomène de transformation. Face à l’étrange étranger, il est convenu de surveiller et de maitriser autant que possible cette situation inédite.

François est prêt à tout pour sauver sa femme et la mère de son fils dont le corps et l’être tout entier est en train de muter. Elle sera bientôt confinée dans un centre pour créatures, ils la suivront donc à l’autre bout de la France pour se rapprocher d’elle et tenter de garder le lien.
Mais comment vivre ce bouleversement lorsqu’on est adolescent et en proie à de nombreux changements ? Comment se construire, comment s’apprivoiser soi-même et oser désobéir pour assurer sa propre survie ?

Adolescent perdu et fils oublié, c’est dans la forêt qu’Émile se découvre véritablement. Un espace de transition, un passage symbolique et une révélation pour l’enfant qui s’apprêtait à vivre à contre-courant, et à s’affirmer pleinement.
On imaginera un maki (maquis !) étonnant pour le garçon avec une carapace croustillante comme une chrysalide prête à révéler son cœur.

Les makis frits au saumon d’Émile

300g de riz à sushis
4cl de vinaigre de riz, 10g de sucre
Quelques feuilles d’algue nori
400g de saumon frais pour le poisson à contre-courant
1 concombre
1 blanc d’œuf
Un poignée de chapelure panko pour rappeler les chips adorés de l’ado
Huile de friture

Commencez par préparer votre riz à sushis en le lavant jusqu’à ce que l’eau soit faire. Faites le cuire comme indiquée. En fin de cuisson, ajoutez le vinaigre de riz, le sucre, mélangez et éventez. Patientez jusqu’à ce que le riz soit à température ambiante.
Préparez votre saumon en coupant en lamelles. Evidez votre concombre et découpez des lamelles de taille similaire.
Attaquez vous au montage : sur une feuille de nori, déposez une couche de riz, ajoutez la garniture au centre et roulez. Répétez l’opération pour former un maximum de rouleaux et réservez au frais.
Quelques minutes avant de servir, préparez la panure : une assiette creuse de blanc d’œuf battu, une assiette creuse de chapelure panko. Plongez vos makis dans le blanc d’oeuf avant de les roulez dans la chapelure. Faites frire quelques minutes, retirez du feu et déposez sur un papier absorbant.
Découpez vos makis un à un et servez, accompagné de sauce soja ou de mayonnaise yuzu.

Avec Thomas Cailley, l’homme redevient bête et s’empare de sa part d’animalité !
Le Règne Animal est une fable fabuleuse sur la transformation des êtres et le rapport à l’autre, c’est un conte à la fois doux et bestial qui traitre de la transmission et de l’évolution. Sans aucun doute, l’un des plus grands films de l’année.

🔍 À (re)découvrir : Avec Le Règne Animal, Thomas Cailley veut “réenvisager notre rapport au vivant” sur France Culture (37min)

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