ONE BATTLE AFTER ANOTHER — LES AUBERGINES BLANCHES FARCIES DE STEVEN J. LOCKJAW

One battle after another est le dernier film du génial Paul Thomas Anderson, le film le plus attendu – et le plus encensé – de la rentrée. Remarqué par les critiques et le gratin Hollywoodien (Steven Spielberg ne cesse d’en dire le plus grand bien), il y a de quoi s’impatienter ! Alors forcément, dès sa sortie, j’étais devant le grand écran pour découvrir ce qui allait se confirmer comme étant l’un des chefs-d’œuvre de l’année ciné.
C’est grandiose, haletant, brillant. C’est tout ce qu’on attend de PTA, aka le réalisateur adoré.
Alors ? Partants pour découvrir Leonardo DiCaprio, Sean Penn, Benicio Del Toro et tant d’autres dans la révolution fantasque du cinéaste ?

Paul Thomas Anderson a su bâtir une œuvre cohérente, exigeante, et, surtout, d’une justesse quasi systématique. À chaque film, ou presque, il touche au sublime. Magnolia, Phantom Thread, There Will Be Blood pour ne citer que mes grands favoris. Des chefs-d’œuvre où se conjuguent profondeur psychologique, virtuosité de mise en scène et sens aigu du récit.

Avec One Battle After Another, le réalisateur s’aventure dans un territoire plus éclaté, flirtant avec plusieurs genres à la fois : action, thriller, comédie, satire… Le mélange pourrait sembler périlleux, mais sous sa direction, tout devient fluide, évident. La mise en scène, toujours précise sans jamais être démonstrative, permet à chaque tonalité de s’exprimer sans dissonance, dans une partition parfaitement maîtrisée.
Les acteurs ne sont pas en reste : chacun semble transcendé. PTA confirme ici, s’il le fallait encore, qu’il est l’un des grands maîtres du cinéma contemporain.

One Battle After Another suit Bob, un ancien révolutionnaire membre des French 75 vivant sous une fausse identité avec sa fille Willa. Lorsque cette dernière est enlevée, Bob est contraint de replonger sans son passé militant (et dans sa paraoïa) pour la retrouver. Face à lui, l’obsessionnel Colonel Lockjaw, un homme prêt à tout pour préserver son pouvoir et dissimuler une liaison compromettante.
Pour ce militaire suprémaciste (et ce rôle magistral tenu par un Sean Penn à son meilleur), on s’aventurera dans une recette d’aubergines blanches farcies, savamment explosives.

Paul Thomas Anderson surprend avec un film qu’on attendait forcément au tournant. À force d’éloges, on aurait pu craindre la déception. Tout l’inverse ! One battle after another est une merveille. Le scénario est tendu et maitrisé, les interprétations justes et puissantes et la réalisation brille de bout en bout – mention spéciale pour la course poursuite tout simplement remarquable !
Une réussite éclatante, qui donne envie de rejoindre sans réserve l’enthousiasme général 🙂

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