Face aux féroces blockbusters de l’été, la surprise filmique de Quentin Dupieux apparait. L’un des réalisateurs les plus prolifiques propose, avec Yannick, son deuxième film de l’année. Pas de mouche géante ou d’escalier temporel avec le nouveau métrage, mais un ancrage plus réaliste qui s’amuse (forcément) avec l’absurde.
Rendez-vous au théâtre pour un huis clos pas comme les autres.
Les trois coups ont retenti et avec eux, les bâillements d’un spectateur ennuyé par le vaudeville médiocre qui lui fait face. Contre toute attente, c’est lui qui sort de l’ombre et clame sa tirade en interrompant le dialogue des personnages pour faire part de son désarroi. Parce que voilà, il s’est rendu disponible pour assister à la représentation et force est de constater que la soirée est loin d’être “tip-top”. Pire, elle ne lui offre pas ce qu’il est venu chercher : un divertissement suffisamment bon pour lui faire oublier sa condition.
Si les premières scènes de la pièce semblaient d’une platitude infinie, avec l’apparition de Yannick, ce spectateur incongru, on assiste à un jonglage d’intrigue et d’émotions passant de la stupeur à la négociation, de l’agacement à l’effroi, de l’empathie à…
C’est un face à face qui s’engage entre l’art et le divertissement, une prise d’otage rocambolesque et inatendue.
Pour Yannick, on s’accordera sur le mariage étrange de 2 mondes et de 2 ingrédients. Du cochon pour le théâtre de vaudeville et son humour gras, l’amour de lard. Du maïs éclatant pour le symbole du divertissement, assez bruyant pour déranger !
Le popcorn au bacon de Yannick
3 belles poignées de maïs à popcorn
3 tranches de lard fumé gras
3 cuillères à café de sirop d’érable
Quelques pétales de piment pour le rebondissement
Commencez par couper votre lard en cubes et faites les griller dans une poêle bien chaude. Réservez le bacon et conserver le gras dans la poêle. Ajoutez votre maïs et enrobez-le de graisse.
Faites monter la température, couvrez votre poêle et arrêtez le feu lorsque les premiers grains commencent à éclater. Patientez jusqu’à la fin des détonations.
Dans un saladier, mélangez le popcorn, le bacon et votre sirop d’érable. Mélangez encore et encore, saupoudrez d’épices et mélangez une dernière fois avant de vous ruer sur le résultat.
Quentin Dupieux s’amuse à nous proposer des “films-concept” qui savent intriguer et questionner. Avec Yannick, c’est une œuvre plus sociale et plus caustique qui nous fait face. Moins esthétique certes, mais sûrement plus perturbante. Ajoutez à son propos un casting d’acteurs géniaux (mention spéciale au duo Quenard et Marmaï) et la recette est un succès.
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