Une petite silhouette a suffit à bousculer le monde du cinéma tout entier. Agnès Varda, figure emblématique de la Nouvelle Vague a de nombreuses fois frappé en plein cœur des cinéphiles et ouvert les yeux d’enfants des plus grands. 
En 1962, son 2ème film Cléo de 5 à 7 a renversé la critique et s’est imposé comme le chef-d’œuvre que l’on connait. Agnès avec Cléo, c’est un cinéma libre qui bouscule les codes établis, qui fait tomber le 4ème mur et s’amuse des contrastes : de la couleur au noir et blanc, de la frivolité d’un personnage à la gravité de la maladie, de la femme observée à la fine observatrice.

Cléo de 5 à 7 est un portrait de femme unique teinté de délicatesse et de mélancolie. Celui d’une chanteuse superstitieuse qui vadrouille dans tout Paris dans l’attente de ses résultats d’analyses. Entre la rue de Rivoli et le Parc Montsouris, Cléo rencontre le monde et la peur.

Il y a, dans ce « documentaire subjectif » découpé en courts chapitres, un rapport à la beauté et à la solitude puissant et gracieux, un regard émouvant sur le temps.

Pressée de connaitre son sort, Cléo avale son café en vitesse, prête l’oreille à ceux qui l’entourent et file vers la vie.

Le café “à la minute” revisité
Un double café noir comme le moral, des glaçons pour rafraichir l’aventure, une note de lait (sans ânesse) pour l’hommage à Cléopâtre et rien de plus, tout est dans le mixeur, la structure du film et/ou de la recette !

Dans un mixeur, versez le café, ajoutez les glaçons et le lait, mixez 1 minute et servez le breuvage médicinal version nouvelle vague.
Une version renversante de l’usuel espresso et un joli clin d’oeil aux origines grecques de la réalisatrice Française qui a emporté le cinéma français sur un nouveau courant, vers un horizon sacré.

« Certains veulent la gloire, l’argent, le bonheur. J’avais le cinéma et l’amour. What else ? » Agnès Varda

A (re)découvrir : Agnès Varda au micro de Michel Huelin en 1962, à propos de Cléo de 5 à 7 (2min25)