Il y a près de 10 ans, Hayao Miyazaki annonçait sa retraite avec l’incroyable Le vent se lève, un film d’animation à l’image de son univers : empli de beauté, de poésie et de curiosités. Si cette révérence était immense, elle n’était finalement qu’un mirage puisque le maitre préparait en secret un nouveau chef d’œuvre… Le Garçon et le Héron, le dernier fruit de son imagination, est certainement le film le plus (in)attendu, mais aussi l’un des plus grands Miyazaki. Immanquable.

Le Garçon et le Héron n’est pas étranger au monde Ghilbi. On retrouve ici les thématiques chères au cinéaste. Le film plante son histoire dans une époque en guerre et en plein tourments pour s’intéresser aux aventures d’un enfant qui doit grandir en faisant face au deuil et à la dureté de la vie. C’est en plongeant dans un imaginaire peuplé de créatures inconnues qu’il fait son chemin et se construit petit à petit (pour devenir grand).

Le film s’ouvre sous les bombardements de Tokyo qui ont vu périr la mère de Mahito. Suite à cette tragédie, son père décide de quitter la ville pour reconstruire leur foyer à la campagne, aux côtés de sa nouvelle épouse. C’est un nouvel environnement que le garçon apprivoise. Les herbes hautes, le grand manoir, un héron cendrée comme compagnon, et cette tour étrange et interdite qui l’emmènera dans une univers inédit à la découverte de ses racines, de l’origine des mondes et du sien. 

En basculant de la gravité à la fantaisie, en dévoilant des personnages et des situations parfois amicales et soudainement bestiales, tout dans Le Garçon et le Héron semble jouer avec la rupture de ton et la double apparence.
Rien n’est ce qu’il semble être, tout est à découvrir en passant la porte de l’imaginaire. Pour ce film enchanté, on s’amusera à imaginer une recette idéale pour voyager qui cachant un secret en son cœur.

Les onigiris thon mayo de Mahito

200g de riz à sushi
100g de thon pour le plaisir du Héron
2 cuillères à soupe de mayonnaise
Quelques oignons nouveaux pour les jeunes pousses
Quelques algues nori pour former les portes mystérieuses
Une poignée de graines de sésame pour les ouvrir

Commencez par préparer votre riez à sushi (1 volume de riz pour 1,5 volume d’eau). Une fois cuit, débarrassez-le sur une surface plane, ajoutez un peu de vinaigre de riz et patientez jusqu’à son complet refroidissement.
En attendant, préparez votre garniture : dans un bol, mélangez votre thon à votre mayonnaise et aux oignons ciselés. Ajoutez un peu de sésame et une pointe de sauce soja.
Attaquez-vous au montage des onigiris : dans le creuse de votre main mouillée d’eau froide (pour éviter que le riz ne colle) placez une portion de riz, ajoutez une cuillère de garniture et recouvrez d’une seconde portion de riz. Formez une boule et, à l’aide de vos main, modelez le met en forme de triangle. Plongez les arrêtes de vos triangles dans un bol de sésame. Au chalumeau, brûlez les deux faces de vos onigiris pour le clin d’œil aux épisodes incandescents et si émouvants du film.
Enfin, ajoutez la feuille d’algue nori pour faciliter la manipulation et la dégustation (et créer l’illusion de la porte !)

Avec le très beau Le Garçon et le Héron, le génial Hayao Miyazaki nous propose une œuvre d’une richesse incroyable où le concept d’univers multiples n’a de cesse de nous émerveiller et de nous surprendre par la beauté de son trait et la grandeur de son propos.
C’est un regard doux et nostalgique qu’il pose sur notre monde, une invitation à l’exploration et à la création. 

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