THE IRON CLAW – LE BAGEL BLANC DE DINDE ET ŒUF COULANT DE KEVIN VON ERICH

Le cinéma et la cuisine ont cette qualité commune de nous surprendre et de nous faire découvrir des saveurs et des sujets sous un angle qu’on n’aurait peut-être jamais imaginé.
Sur le papier, un film de catch américain n’avait pas grand-chose pour me séduire. Mais avec l’œil de Sean Durkin, avec le jeu de Zac Efron (si, si), la photographie seventies et la trame dramatique troublante, tout était réuni pour faire de The Iron Claw, un film réussi.

Malgré la sueur, malgré les larmes : show must go on !

Si le cinéma est un grand amateur des histoires vraies pour initier les scénarios de ses prochaines œuvres, il n’est pas rare qu’il s’amuse à ajouter une couche de drame sur la vérité pour donner plus d’ampleur et de corps à son sujet.
Pourtant, en s’attaquant au récit de la famille Von Erich, la dynastie la plus tristement célèbre du catch américain, le cinéaste Sean Durkin a fait le choix inverse en révisant le réel pour l’adoucir tant les coups portés à la tribu musclée ont été brutaux.  

The Iron Claw raconte l’histoire de cette famille de catcheurs en quête permanente de gloire. Une soif de triomphe à étancher de père en fils, qu’importe les sacrifices. En montant sur le ring, c’est le spectacle qui démarre et le rêve américain qui s’approche… mais se dérobe. A chaque fois.
Rattrapés par une malédiction ou une succession de drames terribles, chacun d’eux est mis à l’épreuve sur scène et dans la vie. Mais comme dans le catch il faut continuer, se battre, y croire, même si tout est joué d’avance.

Le film ne dresse pas le portrait de sportifs décérébrés mais bien d’un catcheur sensible porté par une mission. On oubliera donc les bidons de protéines et autres saletés pour se concentrer sur un repas américain salé (comme la vie).
Pour le ring, on misera sur un pain bagel rond et doré, avec garnitures attentivement choisies en hommage à Kevin Von Erich.

Le bagel de catcheur sensible de Kevin Von Erich

Un bagel musclé et doré pour le ring et le catcheur
Une sauce ranch maison pour assurer le liant en hommage à la fratrie soudée ; 2 grandes cuillères de yaourt nature, l’équivalent de mayonnaise, 1/4 d’oignon rouge, 1/2 gousse d’ail, 1 petite botte de ciboulette, 1 petite cuillère de moutarde, sel et poivre.
Une tomate noire pour les coups
Un piment rouge pour la douleur
Quelques pousses d’épinards pour le vert et pour le fer
Deux tranches de filet de dinde, sportif oblige
Un œuf sur le plat au jaune coulant pour l’athlète qui tenterait de s’échapper de son nid maudit

Commencez par préparer votre sauce ranch en mélangeant le yaourt, la mayonnaise, la moutarde, l’ail, l’oignon et la ciboulette émincés. Rectifiez l’assaisonnement avec sel et poivre.
Tranchez votre tomate et votre piment en rondelles, éventrez votre pain bagel en deux, faites cuire votre œuf sur le plat.
Vous voilà déjà prêts pour la chorégraphie du montage : sur le socle du bagel, déposez une généreuse cuillère de sauce ranch. Ajoutez quelques feuilles de pousses d’épinard suivis de la tomate, complétez par vos tranches de dinde et déposez votre œuf. Assaisonnez avec sel, poivre et piment. Recouvrez du haut du pain bagel nappé lui aussi de sauce ranch.
Ne reste plus qu’à rompre le cercle maudit en avalant ce met en quelques bouchées !

Déroutant et fascinant, The Iron Claw s’attache d’avantage à traiter l’histoire humaine que celle du spectacle qui intervient en filigrane. Une affaire de paternité, une affaire de fratrie, une histoire de famille.

🔍 À (re)découvrir : La réalité de l’histoire des Von Erich, plus cruelle que dans le film (5min)

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