LA MAMAN ET LA PUTAIN — LES BAISERS DES DAMES D’ALEXANDRE

La Maman et la Putain, érigé monument de la nouvelle vague et film culte du cinéma français, n’avait pas revu la lumière du grand écran depuis près de 50 ans.
Le chef d’œuvre de Jean Eustache restait dans l’ombre, échangé sous le manteau des cinéphiles tout au plus. Mais depuis le 8 juin, c’est dans les salles obscures et avec une version restaurée que les 3h40 de pellicules se (re)découvrent !

1972, quelques années après l’historique mai 68, la société avance vers un avenir encore brumeux. La révolution semble avoir été annoncée mais la nouvelle marche à suivre reste incertaine. Et la jeunesse semble perdue à osciller entre oisiveté et fausse assurance.
C’est cet entre-deux que filme Eustache à travers l’histoire d’Alexandre, jeune dandy parisien qui enchaine et cumule les histoires d’amour et leurs déconvenues.

Il vit chez Marie, sa veille maitresse trentenaire, il attend désespérément son premier amour Gilberte, puis il rencontre Veronika et démarre alors l’un de ces ménages à trois.
Blottit entre deux femmes qui l’aime, Alexandre ne sait où aller.

Entre deux époques, entre deux amours, entre deux femmes : Alexandre se laissera sans aucun doute tenter par quelques baisers des dames – idéal avec le café (celui des Deux Magots ou du Flore, c’est vous qui choisissez).

Les baisers les baisers les baisers ! Une quarantaine, au moins

100g de farine
100g de poudre d’amande
100g de sucre
70g de beurre mou
1 petit œuf
80g de chocolat noir

Commencez par préparer votre pâte en mélangeant la farine, la poudre d’amande, le sucre, le beurre mou et l’œuf en une pâte sablée.
Filmez et laissez reposer 1h au frigo.
Abaissez sur votre plan de travail et confectionnez une quarantaine de billes de 4g environ.
Préchauffez votre four à 180°C. Placez vos biscuits sur une plaque et enfournez 12min à peine.
Sortez-les, laissez-les refroidir et attelez-vous à faire fondre votre chocolat noir au bain marie.
Placez dans une poche, retournez vos biscuits refroidis et déposez une couche de chocolat sur une face avant de refermer le baiser d’un autre biscuit, coincé entre deux amours…

Laissez refroidir, pensez-y encore au tour d’un café et faites le bon choix : dévorez tout !

Ce film bavard, incroyablement bavard, pourrait refroidir plus d’un spectateur s’imaginant bientôt noyé de débats et de pensées philosophico-litterraire. Mais au-delà du verbe bien écrit et des familiarités brutes, c’est tout un monde qui se décrit et avec lui, toute l’inquiétude de la jeunesse.

La Maman et la Putain s’empare de son époque (et la critique) avec brio, si bien qu’on y retrouve de nombreux échos avec notre société contemporaine !

À (re)découvrir : La scène au café “Je n’aime pas les Héros” (3min)

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