Et voilà que l’année 2025 a démarré et avec elle, la promesse de grands films d’action, de fabuleux films fantastiques, d’immenses films d’émotions… et la surprise de quelques inattendus, aussi. Parmi eux, le premier film découvert au ciné pour cette nouvelle année, la petite merveille indé de Carson Lund.
Loin des scénarios attendus et des casting hollywoodiens bien connus, on s’aventure dans une petite ville américaine, sur son terrain de baseball local. Un huis clos au grand air avec Eephus, le dernier tour de piste.
Le baseball a déjà fait de nombreux home run au cinéma. Devant la caméra de Clint Eastwood et de Robert Mulligan, aux côtés de Brad Pitt, Dennis Quaid et d’autres… mais depuis près de 10 ans, le gant semblait avoir abandonné la pellicule. C’était sans compter sur un amoureux de la balle, un jeune réalisateur passionné par le jeu qui placerait le terrain comme la scène de son film, mais aussi comme sujet principal.
Eephus n’est pas l’affaire d’une rencontre brutale, d’un batteur en quête d’un succès international ou d’une carrière qui s’apprête à se lancer. Eephus raconte l’histoire du dernier match qui se jouera entre deux équipes locales amatrices, dernier match avant que le terrain ne soit remplacé par la construction d’une école. Il n’est pas question de grands athlètes et de jeunes espoirs mais d’hommes du quotidien venus se rencontrer sur un terrain, taper des balles et mettre de côté leurs ennuis et incertitudes le temps de jouer en s’accrochant à leur passion d’enfant – avec plus ou moins de sérieux.
Du matin jusqu’au soir, on accompagne alors les joueurs, leurs supporters de passage et Franny, le commentateur local méticuleux et opiniâtre, jusqu’à la fin du match.
Avec Eephus, le dernier tour de piste, on embarque pour un ultime match de baseball amateur, analysé, commenté et (finalement) arbitré par l’immense Franny, un vieil homme attendrissant passionné par le jeu. Il est le premier personnage qu’on rencontrera et celui qui donnera le ton et le rythme.
Pour Franny on s’échauffera en préparant des energy balls à sa façon – version citron pour l’acidité du sujet, avec une coque crumble pour le terrain qui sera détruit. Il en faudra, pour suivre un match du matin jusqu’à la tombée de la nuit !
Les energy crum’balls du passionné déterminé à voir/analyser/commenter/admirer le dernier tour de piste
Pour les balls – clin d’oeil au jeu et à l’énergie nécessaire pour tenir // Une poignée de cajou son salées, non grillées – une noisette de beurre de cacahuète – une demi poignée de flocons d’avoine – un trait de miel ou de sirop d’érable – le jus et le zeste d’un citron jaune
Pour l’enrobage – hommage au terrain bientôt détruits et aux rêves et passions de Franny et des joueurs qui, par la même occasion, s’effritent // 50g de farine – 25g de beurre – 30g de sucre – quelques pistaches émondées pour le vert du terrain
Commencer par préparer votre crumble en mélangeant les trois ingrédients à la main. Emiettés et faites cuire sur une plaque pendant 20min dans un pour préchauffé à 190°C. Une fois cuit, ajoutez vos pistaches émondées, réduisez le tout en poudre, parsemez de zeste de citron jaune et réservez.
Attaquez vous aux balls. Dans un mixeur, mélangez l’ensemble de vos ingrédients précédemment cités et formez des boules de pates (des portions de l’équivalent d’une cuillère parisienne ou d’une petite cuillère). Roulez-les dans votre crumble pistaché. C’est prêt à déguster !
Le premier film de Carson Lund est de ceux qu’on aborde naïvement, sans imaginer que la simplicité de l’histoire saura vous toucher en plein cœur. Eephus bat plus fort qu’il n’y parait. Le terrain, le jeu, les joueurs, tout est histoire de mélancolie et d’adieu aux rêveries.
La plus belle des poésies sportives.
🔍À (re)découvrir : La remarquable critique d’Eephus par Critikat